Envie de râler, un coup de déprime ?

Fabien Lyraud écrit: Prise de tête d'une heure au téléphone avec un de mes auteurs. Je ne vends pas assez.
Mais les problèmes viennent de la stratégie de mes diffuseurs ce que j'ai essayé de lui expliquer.
Je reconnais que je ne vends pas assez. Mais j'ai dû lui expliquer que de ne pas avoir de base locale c'était un sérieux handicap. Que certains collègues bossent avec plusieurs librairies régionales, font des petits salons locaux et ont de la presse. Ce qui leur permet d'avoir un bouche à oreille et une marge de sécurité. Ce qui m'est impossible.
Je lui ai quand même dit que j'avais augmenté mon CA de 2017 à 2019. Et si 2020 a plongé c'est la crise sanitaire.
Et aussi que ce n'était pas faute de faire de la com.

Tu as de la patience. Moi, ça aurait donné une réaction du genre "Scrogneugneu, si vous êtes pas content, fallait vous auto-éditer".

Surtout que j'ai le plus grand mal à organiser des dédicaces par chez lui où les libraires m'ont renvoyé balader.
En plus je n'ai pas de base locale dans ma région contrairement à certains collègues, ce qui est très bien pour commencer. Mais quand on habite une région où l'imaginaire marche bien moins qu'ailleurs en France ça n'aide pas. Donc pas de libraire locaux, des salons avec une moyenne d'âge des visiteurs de 70 ans.... Pas de presse non plus. Je n'ai pas commencé très bien à ce niveau.
En plus je n'avais pas de réseau (niveau libraire) au départ. Je l'ai constitué plus tard et il n'est pas très étoffé. Et les libraires souvent ne vendent pas ce que je publie et sont désolés de ne pas pouvoir prendre mes bouquins.
Bref sans salons et événements c'est assez dur.

J'avoue ne pas trop comprendre cette manière d'agir de la part de ton auteur. Les petites structures vendent certes moins mais défendent plus leur catalogue (contrairement aux grandes maisons d'édition se concentrant plus sur leurs meilleurs ventes) et l'ambiance y est plus familiale.
Quand on sait que, s'il n'y a pas de vente, c'est ta trésorerie à toi qui se trouve dans le rouge, je ne comprends pas comment on peut péter un câble.
Ou alors peut être que j'idéalise trop la relation auteur/éditeur des petites structures.

C'est le seul qui réagit comme ça. Il est commercial dans le civil. Ça explique peut être.
J'ai dû lui expliquer que si je n'étais pas sur Amazon c'était le choix de mon diffuseur et qu'en plus auparavant j'ai jamais eu trop de ventes sur Amazon ( les algorithmes ne sont pas forcément favorables à ce que je fais).

Effectivement, s'il est commercial, il doit se demander pourquoi les méthodes ne sont pas les mêmes sans se demander quels sont les spécificités du média en question.
J'ai aussi l'impression que beaucoup voient Amazon comme LA solution à la vente facile alors que, comme les autres sites informatiques, ils sont soumis à l'algorithme.

Il n'y a pas à dire, on sent que le Covid à fait son effet dans les AT. Je vais régulièrement sur Épopées Fictives (lors d'une lointaine visite en l'année 2016, j'y avait d'ailleurs découvert un pour M&L) et alors que les autres années, on y trouvait pléthore de propositions au point de se perdre dans ces dernières, cette fois, il n'y a que très peu de demande.
On sent que la trésorerie des petits éditeurs a été impactée par les mois d'inactivités :(

C'est vrai que je vois passer peu d'AT globalement, depuis quelques mois. Les anthologies qui sortent viennent souvent de projets anciens et d'AT en direct avec certains auteurs, et non pas ouvertes à tous.

Ptite déprime en ce jour où j'apprends le décès d'une de nos collègues auteure que j'ai rencontrée sur fb puis en vrai lors d'une séance de dédicaces. J'ai tout de suite aimé son courage, son humour et ses textes fantastiques feel-good. 
Mes pensées pour sa famille. 
Bon voyage à toi Rachel Berthelot/Fusco

Ah oui, une triste nouvelle. Une pensée pour ses proches.

J'aimerais bien attirer plus de lecteurs sur ma boutique en ligne et là je dois dire que je ne sais pas trop quoi faire.
Enfin plus de ventes par le nouveau diffuseur. Mais vendre plus sur un mois creux que sur un mois habituellement plus fructueux c'est étrange quand même.