Zugzwang (A. Boulanger)

Ca pourrait complètement !! Merci !!

J'étais donc ce soir, un peu trop brièvement, aux Caves Alliées pour la séance de dédicace Mythologica. Excellente bière, bonne ambiance, un peu bruyant et exigu (mais c'est aussi pour cela qu'il y a bonne ambiance). J'ai pu voir Khellendros et discuter avec lui et sa plus que charmante épouse autour de son roman Les reflets d'Earanë. Un vrai plaisir, trop court mais extrêmement sympathique. En plus de sa dédicace, j'ai de surcroît eu droit à un superbe dessin en première page de l'illustrateur de couverture, Mathieu Coudray. Une conclusion très agréable à une semaine difficile. Alors mille mercis à Khel et aux Caves alliées !

Avec ce genre de critiques, pour moi qui ai joué aux échecs pendant des années, c’est incontournable. C’est malin, encore un livre qui s’ajoute à ma PAL

Jeb écrit: Chez Murakami (Haruki), je n'ai guère apprécié que Kafka sur le rivage, mais j'ai bien aimé ce livre.

De lui, j’ai lu Kafka sur le rivage et 1Q84. J’ai beaucoup aimé le premier, pas le deuxième, que j’ai trouvé brouillon, donc tout le contraire du premier, qui est très structuré. Une chose que je trouve très surprenante, sur Kafka…, c’est que presque aucune critique ne parle du thème du livre, le fil rouge qui relie des épisodes qu’on pourrait croire sans rapport sinon. Je mets en spoiler pour ceux qui ne l’ont pas lu.


Je recommande la Pierre et le Sabre, c’est à la fois un bon roman de cape et d’épée et un livre intéressant pour qui s’intéresse à la culture japonaise. C’est en fait une réécriture modernisée, sous forme de feuilleton, d’un corpus plus ancien, une biographie romancée de Miyamoto Musashi. Il y a quelques épisodes dispensables et quelques longueurs, mais globalement, je valide. NB : la séparation en deux tomes, dont le deuxième est intitulé la Parfaite Lumière, est artificielle et spécifique à l’édition française.

J'avais oublié cette chronique de Zugzwang. Seigneur, comme c'est mal écrit ! (La chronique, hein, pas le roman...) Mais ce qui est marrant, c'est que j'exprimais ici naïvement mon admiration pour Anthony Boulanger dont je venais de découvrir l'œuvre à travers quelques textes... avant de me rendre compte qu'il était un vieux de la vieille de M&L. Depuis, j'ai approfondi ma connaissance de son œuvre et mon admiration n'a fait que croître, nous nous sommes rencontrés, nous sommes devenus amis, et aujourd'hui nous travaillons ensemble sur un projet commun avec Nicolas Villain (également rencontré sur ce forum). Ah, nostalgie ! Mais c'est le genre de choses qui fait vraiment plaisir dans nos carrières de petits auteurs pas toujours sans accrocs...

Oui, je suis d'accord pour ton analyse de Kafka sur le rivage, qui m'évoque un peu la tétralogie de Mishima où ce thème apparaît aussi.

Merci de tes conseils de lecture !

Lu et approuvé. J’ai découvert la plume d’Anthony Boulanger au préalable avec Quatre enquêtes d’Erem de l’Ellipse, que j’ai apprécié mais qui ne m’a pas non plus complètement transporté — je pense arrêter de lire de la fantasy médiévale, ce n’est pas mon truc. Là, avec du cyberpunk, c’est autre chose.

Aussi bien pour le jeu d’échecs que pour le côté informatique/numérique/geek, c’est l’abondance qui prime. Un grand nombre de références apparaissent, c’est même limite catalogue à certains moments. Mais globalement ces références servent le récit, donc ça me va. J’ai apprécié la prise en compte du caractère copiable de l’information, limité par le matériel (gros écueil sur lequel d’autres ont fait naufrage), l’intrigue bien menée et cohérente, et plus généralement le style de l’auteur. Je valide aussi le passage par la cathédrale, une façon bien trouvée de relier le futur au présent et au passé.

Le traitement du jeu d’échecs est original : dans les classiques comme la défense Loujine ou le joueur d’échecs il est question du jeu lui-même, ici on a droit à un nombre impressionnant de variantes féériques, c’est une variation intéressante. Le récit lui-même varie sur une idée de base que je rencontre beaucoup en ce moment (je crois que j’ai fait connaissance avec lui via Léo Henry) : donner vie à des personnages historiques et imaginer ce qui aurait pu se passer dans certaines circonstantes. Ici avec des IA dont certaines sont fictives, ça donne une autre perspective sur le postulat.

Conclusion : une bonne lecture, je recommande.

Merci beaucoup pour ce retour, Avel !!