Vent glacial sur trace numéro 6 (ebook + papier)

Ce sera avec plaisir !! Mais prends ton temps : je sais que toi aussi tu as toujours les bras bien chargés !

Je te dirai en réponse tout ce que je trouve complètement raté dans ce roman. C'est pas par fausse modestie quand je dis que mes histoires c'est la grosse plantade : j'ai des arguments, pour ne pas dire des preuves !

Kaliom L. écrit: ça me va comme échange, si je peux contre argumenter

Chouette ! Un duel !

Nicolas Villain écrit: Jeb: J'ai du mal à comprendre pourquoi tu ne veux pas de version papier. (...) Je ne comprends pas non plus que tu préfères qu'il y ait une date de péremption.

Bon, j'ai beau tourner le truc dans tous les sens, je ne vois pas comment répondre précisément à ta question sans sombrer dans l'émission de psychanalyse des années 90 sur TF1. Du coup, je suis sûr que tu ne m'en voudras pas de botter en touche en te copiant-collant la narration d'un rêve que j'ai fait il y a quelques semaines. Au lieu du truc flou et insignifiant habituel, c'était un songe si détaillé, si atmosphérique que ça ne m'a pas quitté de toute la journée, au point que j'ai fini par le noter. Et ce rêve explique en fait très bien pourquoi j'écris, le choix de mes sujets et de mes personnages... et pourquoi ça me va très bien si mes histoires restent confidentielles.

C'est une grande maison sans étage, ombragée par les arbres, avec un parquet de bois et de larges fenêtres qui laissent passer une belle lumière d'été. Les murs blancs ont ces moulures haussmanniennes qu'on voit d'ordinaire à Paris, mais on n'est pas à Paris. On est isolé, loin du bruit, un peu à la campagne, un peu en forêt, il n'y a que des chants d'oiseaux. Des machins sont entassés en vrac dans les coins : des dossiers de notes comme j'en avais quand j'étais étudiant, des bouquins, de grosses lampes posées à même le sol. C'est un peu vide, genre zen, mais on sent que c'est habité. Je suis présent dans mon rêve, évidemment, mais c'est une version d'autrefois, plus jeune, plus robuste, plus sereine, dans la toute première décennie de l'âge d'homme. Je suis allongé par terre, sur le dos, dans un carré de soleil, et je joue à bouts de bras avec un gamin de quatre ou cinq ans que je vois pour la première fois mais dont je sais que je ne le lâcherai plus. Il a l'air de bien s'amuser, mais on sent que pour lui, s'amuser, c'est sérieux. Il a des cheveux châtains et des yeux gris. Il s'appelle Adrien. Tout en jouant, je lui explique que je suis son père.

Voilà. Tu n'es pas forcément plus avancé, et j'ai l'impression d'avoir fait mon ténébreux d'opérette qui se la raconte à fond, mais c'est ce que je peux t'offrir de mieux. Fallait pas poser la question !

Oui, je reconnais, c'est plus cryptique, à ce stade, c'est du klingon chiffré par les Romuliens ! Disons, pour être clair sans trop sombrer dans le truc perso, que j'écris pour raconter une histoire personnelle. Après, c'est extrêmement sympa d'être lu par quelques personnes, mais les histoires personnelles, ça se raconte entre copains, pas en prime time. Le numérique, la date de péremption, la petite diffusion, ça me convient. Si Gallimard veut publier mes oeuvres complètes dans la Pléiade, je ne dirai pas non, je vais pas vous mentir. Mais le fait que ça n'arrivera pas me va très bien.

On en revient à Tahiti 80 et à leur "This very personal story may only make sense to me".



Tu ne m'en veux pas de pourrir ton fil, Nicolas ? Tu sais tout le bien que je pense de Vent glacial, j'ai eu plus d'une fois l'occasion de le dire et de le redire !

Oui oui pas de soucis. Hélas pas le temps pour une réponse plus approfondie. Bientôt sûrement mais j ai bossé 12h sur mes cours aujourd'hui...

Je compatis ! J'ai eu une dure journée hier aussi, mais pas à ce point. Pourtant, on avait averti les clients qu'on serait fermés, mais pour ce qu'ils en ont à faire...

Bon courage pour la suite !