Littérature (très) savante

Un de mes contacts a fait une bonne analyse de la Horde du Contrevent et pourquoi il a aimé et pourquoi il n'aime plus.

syndromequickson.com/2022/05/07/la-horde...event-alain-damasio/

C'est brillant.

"Il n’y a qu’un mot pour comprendre leur comportement : peur. Sous l’emprise de la peur, les foules sont capables de toutes les horreurs."

"Nous ne sommes plus que des individus égocentriques, avides, nous n'avons plus avec les autres que des liens d'intérêts, nous ne nous comportons plus qu'en prédateurs féroces ou en proies rusées, en tyrans sanguinaires ou en courtisans obséquieux."

"Non seulement elle se heurtera à l'âpre résistance de ceux que le chaos actuel arrange, mais à ceux-là mêmes qu'elle voudrait libérer de leurs chaînes. Rien n'est plus effrayant que le changement. L'habitude rend paresseux et stupide. On préfère la plupart du temps la misère familière à la promesse d'un avenir incertain, on préfère recevoir les coups d'un être connu plutôt que les caresses d'une main étrangère."

Bref, Bordage sucre les fraises. Il ne manque plus que "Les gens ont peur de ce qu'ils ne comprenent pas" ou "L'homme n'a jamais eu d'ennemi plus dangereux que lui-même", ou quelque autre fadaise de ce genre. Ou tiens, une sentence à la hero corp : "Ce n'est pas toi qui regardes la montagne, c'est la montagne qui te regarde." Bordage a toujours volé beaucoup moins haut que le pensent ses fans, mais là, on est chez les faucheurs de marguerites. Ça mérite un Grand prix de l'imaginaire.

Nous sommes jaunes, nous sommes au delà de ce genre de considération. Une partie de verts n'a pas encore conscience de la complexité.
Mais ce qu'il dit est très vrai par certains aspects. Mais je reconnais qu'il faut passer au delà. Mais seul 5% en sont capables aujourd'hui.

"L'imaginaire, faisant partie de la contreculture..." Cette accroche m'a bien fait rire. Pour moi, aujourd'hui, l'imaginaire, c'est l'expression parfaite des préjugés communément admis par un milieu et un temps (la petite bourgeoisie urbaine et diplômée), de sorte que tous les auteurs et tous les lecteurs pensent la même chose, et courent à peu près autant de risques avec leurs opinions qu'un réformé sous Calvin. Mais bon, il y a bien des gens qui pensent que Julien Dragoul était dans la Résistance...

www.elbakin.net/fantasy/news/Emissions/2...14-Ecrire-la-musique
 

Un savoureux mélange de truismes maladroits et d'autosatisfaction. Plus jamais je ne donne d'entretien, j'ai peur de finir comme ça.

www.actusf.com/detail-d-un-article/divor...%C3%A9phane-desienne

Et pendant ce temps, l'activiste d'extrême-gauche se fait payer des vacances somptueuses aux frais du contribuable exsangue par le gouvernement Macron. Il en rapporte des impressions d'élève de sixième sur l'inégalité entre les clochards et les nantis (écrites dans l'habituelle approximation de son illettrisme : "Je m’interroge sur comment") et un jeu de cartes NFT (probablement écologique et anticapitaliste) auquel vous pouvez jouer grâce à des petits systèmes d'exploitation indépendants et subversifs.

Quelqu'un, dans son entourage, va-t-il enfin lui hurler dans les oreilles que c'est un gros romancier de la droite bourgeoise doublé d'un parasite qui bouffe à tous les râteliers, ou est-ce que ses copains sont aussi déphasés que lui ?

frenchmorning.com/alain-damasio-raconte-...s-la-silicon-valley/

Jeb écrit:

Un savoureux mélange de truismes maladroits et d'autosatisfaction. Plus jamais je ne donne d'entretien, j'ai peur de finir comme ça.

www.actusf.com/detail-d-un-article/divor...%C3%A9phane-desienne

 

À partir du moment où l'on est un raconteur et que l'on ne maîtrise pas toujours le sous texte qui se glisse dans ses textes, c'est clair qu'on finira toujours comme ça. Mais je préfère cette maladresse là que les pontifiants qui nous donne des leçons d'existence.
En plus Stéphane est un type très sympa dont j'ai eu l'occasion d'éditer une nouvelle et de béta lire un roman. Un bon auteur populaire comme on les aime.

Un ami m'a trouvé ça sur Twitter.
 

Source : 
twitter.com/trop_politique/status/1560163195653865474

Pour prouver que je ne fais pas que ricaner des plumitifs, je viens de retrouver sur Internet cette très courte nouvelle d'Anatole France que j'adorais quand j'étais gosse, dans notre petit bouquin vert de morceaux choisis. J'en aimais autant l'humour général que la beauté de la dernière phrase. Ça se lit en dix minutes.

www.intratext.com/IXT/FRA1496/_PH.HTM

Le Nobel c'est plus ce que c'était :
www.liberation.fr/culture/livres/lecriva...XJJ3A3E/?xtor=CS8-60

Quand on pense que Doris Lessing et Margaret Atwood l'ont eu. Maintenant Annie Ernaud, non ça fait peur. Le niveau d'exigence a sérieusement baissé.