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Jeb, vu ton enthousiasme pour La maison dans laquelle, j'ai demandé à ce qu'on m'offre le livre pour Noël. Ayant enchaîné les migraines depuis le début des vacances (ce qui m'aura paradoxalement remis le pied à l'étrier côté écriture), je m'y mettrai dès que j'aurais terminé la lecture des Larrons.
Je suis désolé pour tes migraines, je sais combien c'est pénible et paralysant. J'espère que tu vas vite aller beaucoup mieux ! Mais content que tu écrives !
J'espère que tu aimeras la maison autant que moi. Bonne lecture !
Je n'ai jamais trop aimé les diaristes : on peut trouver une notation intéressante ici ou là dans un journal, mais la plupart du temps, il y a dans ce racontage de soi-même et de ses petits vécus quotidiens quelque chose de narcissique et de mesquin qui ne grandit pas l'auteur : Green est bien meilleur dans Moïra que dans son journal (et encore, je n'ai pas mis le bout de ma canne dans la director's cut). Et puis cette manière de tourner tout ce que l'on fait, tout ce que l'on voit, tous ceux que l'on rencontre en épisodes d'un journal où on est seul maître de dire le vrai, d'inventer, ou de croire dire le vrai, mais en toute subjectivité, cette manière de transformer en objets les humains qu'on croise, a quelque chose de malsain et de pitoyable. L'autofiction est un genre que je trouve très faible pour des raisons similaires (outre le fait que je n'en ai jamais lu un exemple qui présente le moindre intérêt littéraire).
En revanche, un journal peut occasionner un retournement de situation inattendu et amusant. Je viens de lire, au fil des bouquinistes, un petit livre d'un certain François Derais qui s'appelle L'envers du journal de Gide et que j'ai trouvé savoureux. Mis en cause par Gide qu'il a côtoyé pendant la guerre, contraint et forcé, alors qu'il avait 15 ans, ledit Derais donne sa version des faits et torpille le patriarche avec une efficace seconde escadre sous-marine. Mieux, les notations psychologiques, les détails de la vie quotidienne, le style : tout est supérieur au texte auquel il répond ! Distrayante lecture, qu'on préférera de loin à la page Wikipedia du grand homme, écrite avec des langueurs de poule et une indulgence plus trop d'actualité pour les mœurs du binoclard (il faudrait que Wikipedia se débarrasse un jour de ce lobby d'amateurs de chair fraîche qui édulcore en loucedé les articles sur les violeurs littéraires).
J'ai enfin compris de quoi parle vraiment la Horde du contrevent :
Dans la Horde du contrevent, Golgoth / Staline supervise la traversée contre le vent / le plan quinquennal. Pour la réussite du plan il a recours à tous les stratagèmes; flatteries, menaces. Il pousse ceux de la compagnie à se dépasser (Stakhanovisme). Pour réussir il a besoin d’instrumentaliser Caracole / le dissident qui apporte l’espoir d’autre chose. Et sans cet espoir le projet est voué à l’échec. Et de toute façon ce projet est absurde et va consumer la vie de ceux qui s’y consacre parce qu’il est absurde.
En fait la Horde c’est la société de l’URSS de Staline, de la Chine de Mao, du Cambodge de Pol Pot, du Cuba de Castro. Toutes ces société communistes où le collective passe avant l’individu pour satisfaire l’égo du chef.
Bref dans ce roman Damasio fait son deuil d'un projet social totalitaire et se rend compte qu'il n'est plus crédible.
C'est une interprétation intéressante, et qui doit être soutenable même dans une étude au plus près du texte...
De mon côté, je me fous éperdument des nominations aux prix SFFF de ces jours-ci (toujours les mêmes noms, bien sûr : c'est pour ça que j'aime le prix le Bussy et ses candidats anonymes - et j'y constate toujours ce tropisme mi-politique mi-SF prétentieuse qui n'est toujours pas passé de mode), je me fous également de l'entartrage télévisuel hautement marketing à base de Tolkien et de Martin, mais j'apprends qu'on lira bientôt ceci, et ça me paraît une nouvelle beaucoup plus intéressante :
Les nouvelles sélectionnées au Rosny :
À part celles de Ugo Bellagamba et de Bénédicte Coudière, le reste est dispensable.
D'ailleurs celle de Bénédicte c'est de la SF du 21éme. La nouvelle de Ugo est une uchronie assez intemporelle.
J'ai enfin reçu la biographie en deux volumes de Ernst von Mansfeld, un lansquenet du début du 17eme qui joua un rôle majeur au début de la Guerre de 30 ans. Je suis tranquillement en train de le potasser car il sera l'antagoniste principal de mon roman historique (que j'ai laissé en pause tellement longtemps que j'ai décidé de tout reprendre à zéro).
Je n'ai plus trop de temps pour l'écriture en ce moment mais le projet avance doucement mais surement.
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