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Je me souviens avoir lu un bouquin de Caroline Bongrand il y a plus de 25 ans par e qu’elle avait été comparée à Roger Nimier, écrivain que j’aimais beaucoup. C’était d’une platitude abominable. Je n’ai plus jamais réessayé.
Ah oui, c'était la mode : Neuhoff était censé être un nouveau hussard, aussi. Il a fini chez Madame Figaro.
Comme tu es plus jeune de quelques années, tu as dû manquer au coldo l'insupportable Sébastien Lapaque. Il a fini sa crise d'adolescence : journaliste de droite antilibéral (genre gaulliste social), il écrit pour la Revue des deux mondes, mais aussi pour le Monde diplomatique. Il écrit des chroniques parfois inspirées, a dénoncé avec vigueur le mauvais traitement du prolétariat de la vigne, caché derrière le glamour des seigneuries viticoles, et écrit des essais et des ouvrages de fiction inégaux, mais parfois intéressants. Je n'ai pas été convaincu par son Sermon de saint Thomas d'Aquin aux enfants et aux robots, tout en saluant la tentative incontestablement originale pour piocher dans le thomisme des arguments contre le transhumanisme, mais son roman Les identités remarquables était pas mal du tout, et loin du nombrilisme dépressif et des faux sujets de société racoleurs de ses aimables contemporains.
Non, je l'ai connu, ainsi que son petit frère, qui se piquait aussi d'écriture. Il était une classe au dessus de moi, et était en effet insupportablement grande gueule. Il s'est d'ailleurs fait virer en fin de première suite à un bouze où il a eu un accrochage physique avec un commandant d'unité.
Son jeune frère savait que j'écrivais, c'était de notoriété publique au coldo, et pensait que j'écrivais des textes politiques, tendance Action Française, alors il avait voulu m'attirer dans une revue de ce genre où il commençait à être publié, et a été très déçu (presque méprisant) d'apprendre que j'étais dans le roman psychologique (aussi con et naïf que puisse être un roman psychologique écrit à 18 ans, bien sûr).
Je n'ai rien lu de lui, hormis son introduction à l'anthologie Les sept pêchés capitaux, chez Librio.
Chaque année qui passe me désintéresse un peu plus du spectacle actuel de la comédie humaine (a fortiori littéraire), alors je ne suis pas l'actualité littéraire, hormis via ce fil de discussion, qui ne fait que me confirmer au quotidien qu'entre SFFF et classiques, j'ai tout ce qu'il me faut.
Je lis en ce moment la compilation faite par Anatole le Braz sur la légende la mort en basse Bretagne (celle où les contes sont horrifiques, avec une opposition assez tranchée avec la haute Bretagne, où les contes sont plutôt merveilleux) : hé bien, quant à croquer la nature humaine en quelques dizaines de lignes ou de phrases transmises oralement, on fait difficilement plus vif et lapidaire.
C’est rigolo, du coup, j’ai retrouvé la trace de son petit frère qui a été longtemps journaliste avant de devenir chroniqueur en oenologie et patron d’une cave à vins près de Tours. La prochaine fois que je pars en mission dans ce coin, j’essaie d’aller le voir. Presque trente ans plus tard, ça peut être amusant.
La rentrée littéraire a toujours son cancre. Un auteurs qui arrive à être tellement mauvais qu'on en fini par penser qu'il est bon. L'an dernier c'était Angot. Cette année c'est Delerm qui nous montre qu'il maîtrise très bien les rédactions de 6éme. Ce qui est plutôt rassurant pour un agrégé. Mais ne vaudrait-il pas mieux donner le meilleur de soi-même plutôt qu'en être réduit à singer ses élève de collège ? www.babelio.com/livres/Delerm-Lextase-du...fie/1155096/extraits
Il y a des gens qui, avec des petits riens, racontent quelque chose (je pense à Ozu, au cinéma). D'autres, avec des petits riens, ne racontent rien. C'est le fond de commerce de Delerm depuis un quart de siècle. Ça en fait, des arbres abattus pour que dalle.
Fabien Lyraud écrit: C'est bizarre quand tu évoquais ton passé d'enfants de troupe je pensais plus au Prytanée militaire de la Flèche qu'au lycée militaire de Saint Cyr.
Trop guindé, le Prytanée. Au coldo (à l'époque, du moins...), on était un peu plus prolo. Le Captain a aussi fait un séjour à Aix.