Sinon, je lisais avec beaucoup d'intérêt ce que nous disait Isangeles sur son fil à propos des problèmes d'édition, et je me rends compte que le souci, à mon humble niveau, c'est la surabondance. En consultant mon petit carnet le week-end dernier, j'ai constaté que j'avais commencé à écrire à la mi-2012. En 4 ans et demi, j'ai donc écrit sept romans (d'une moyenne de 100 000 mots chacun) et pas loin d'une vingtaine de nouvelles/novellas. Un peu moins du million de mots, en gros. Et ce n'est pas de la graphomanie, c'est de la déformation professionnelle. À chaque fois, je me dis de prendre mon temps pour le suivant, d'écrire un peu moins rapidement mais un peu mieux, mais je ne sais pas faire. Dans mon métier, on traduit très vite. Un MMORPG, ça peut faire plus d'un million de mots, et on a un délai ridicule pour le traduire, le relire, le valider et le renvoyer. Une fois, on s'est cogné un guide de solutions de luxe en dix jours (week-end compris) : 250 000 mots ! On a traduit et enregistré l'intégralité de
Dungeons en 5 jours. Au bout de vingt ans, vous ne savez plus prendre votre temps...
Du coup, à supposer que ce que j'écris mérite publication (et je sais que ce n'est pas le cas, il y a des histoires que je regrette d'avoir publiées), même Gallimard ne pourrait pas écluser une production aussi hystérique. À plus forte raison les valeureux mais petits éditeurs avec lesquels je prends plaisir à travailler. Il va falloir aussi, je suppose, que je commence à envisager la piste d'un minimum d'auto-édition. J'avais déjà envisagé la question ici, et le fait que j'y revienne signifie sûrement quelque chose.
Du coup, ma question : comment s'y prend-on ? Comme Otherlands, un site Internet vitrine (j'en ai déjà un) qui renvoie vers un site d'achat façon Lulu ? Une vente directe depuis mon site (mais quelle logistique pour vendre trois exemplaires au bout du compte) ? En numérique seulement ? Au moins, ça me donnera le plaisir de travailler de nouveau avec mon cher Louis-Clément, l'illustrateur de
Liberté pour tous !
Tempête sous un crâne !
Ou alors je m'en fous, je mets les invendus dans un tiroir et on verra plus tard !
Après tout, sans compter
Les Chasseurs noirs que je viens à peine de terminer, je n'ai d'inédit que mon roman géant et un recueil de nouvelles (mais j'attends en croisant les doigts l'avis de Boz'Ddor !) Finalement, ce n'est pas tant que ça...