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Rien que le résumé sent le nanar... Besson, Besson... Pas Patrick, l'autre, celui qui puise aujourd'hui ses satisfactions dans la position officielle d'écrivain de cour ? Je n'étais pas tenté, et ton commentaire ne m'incite pas à changer d'avis.
Ah ben, du coup, je suis allé voir sur Babelio ce qu'on disait de ce livre dont tu nous parles, et je tombe sur cette citation :
"Cette chambre est un navire. Un navire à bord duquel nous naviguons, sur des mers calmes ou déchaînées, à la recherche de rivages paisibles ou accidentés. Il y a des soleils impressionnants et puis des coups de sirocco. Il y a des étendues d'eau à perte de vue et puis, brusquement, la côte. Il y a ce roulis incessant, qui nous berce ou nous secoue, qui nous accompagne toujours. Nous sommes des marins égarés, à bord d'un bateau ivre."
C'est d'une niaiserie, on en reste sur les genoux. Et aucune considération d'âge ou de personnage ne tient pour justifier cet Harlequin : c'est malheureusement comme ça qu'une part majoritaire de nos brillants sujets contemporains croient qu'on pense, quand on est un Gens-de-Lettres...
Ce livre a au moins une qualité : il est court. Je ne m’étends pas sur les raisons qui m’ont poussé à le lire, j’ai été faible, mais j’ai appris ma leçon. Du moins j’espère : je croyais l’avoir déjà apprise après avoir lu un chapitre de l’écologie en bas de chez moi, de Iegor Gran, ce type qui est venu affirmer sur le plateau de Ruquier que le tri des déchets lui rappelle l’occupation parce que c’est une privation de liberté imposée par le pouvoir.
À part ça, Jeb, as-tu commencé à chercher un éditeur ? C’est important dans ta quête de prix littéraire. Et puis, il faudrait penser dès maintenant à passer à la télé, à la radio et dans les magazines. C’est une belle histoire : l’auteur qui fait ses débuts dans l’imaginaire, mais qui réussit à s’en extraire pour se hisser au niveau des grands auteurs contemporains.
Voilà un beau point Godwin : à mettre de côté pour la remise des prix de fin d'année !
Mais tu as raison de continuer à essayer : je le fais constamment aussi. D'abord, on n'est pas à l'abri d'une bonne surprise (c'est rare, faut être honnête), et même si on est régulièrement déçu, c'est quand même plus marrant de critiquer une littérature qu'on connaît !
J'ai bien peur que le côté "qui vient de l'imaginaire" ne soit totalement rédhibitoire dans le monde des Lettres Supérieures et Artistiques. Le contraire est très bien vu (si ça ne dure pas) : l'écrivain de blanche qui vient donner aux débiles que nous sommes des leçons d'écriture sur le post-apo ou le clonage. Ça nous donne La route, ou Notre vie dans les forêts, sur lesquels la critique parisienne s'excite en pâmoison. Or, on peut penser ce qu'on veut de ces machins, sur le plan littéraire (je les trouve très mauvais, et La route me paraît même une escroquerie intellectuelle d'envergure), mais ce qui me fascine, c'est que ces "Artistes" y découvrent le fil à couper le beurre. Je vous assure, mesdames et messieurs des salons parisiens, que les médiocres écrivains de genre que nous sommes avons exploré bien plus avant la question des clones, à une époque où Marie Darrieussecq en était encore à faire des jeux de mots d'almanach Vermot sur les animaux de basse-cour.
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