Que ce soit chez les éditeurs, ou chez les auteurs, ou chez les lecteurs, on trouve de tout, de l'incroyable, en positif comme en négatif. C'est juste le reflet de l'humanité en général.
Perso, j'essaie aussi de ne jamais critiquer parce que je sais que ce n'est pas facile la vie de micro-éditeur. Cela ne m'empêche pas de regretter le manque de communication parfois. Même si je comprends que le temps n'est extensible pour personne. Et c'est bien parce que le temps n'est extensible pour personne que je m'interdis de critiquer.
Mais c'est vrai qu'au bout d'un temps, on se lasse un peu d'envoyer pour trop souvent ne rien recevoir en retour ou une réponse négative formatée. Je connais beaucoup d'auteurs qui ont abandonné les AT pour ça. Trop de refus, trop d'attente, trop peu de "considération" (entre guillemets parce que le mot est un peu fort), sans oublier le fait que peu de retours sur lecture, peu de ventes pour les antho. On peut finir par se dire : "à quoi bon". Il y en a qui se tournent vers l'auto-édition (j'en connais des talentueux), d'autres qui cessent tout simplement de croire en leur chance, les plus fragiles peuvent même cesser de croire en eux, en leur potentiel. Et dans le pire des cas, ça peut pousser à arrêter d'écrire.
Mais voilà, la réalité est aussi que pour un AT, il y a de plus en plus souvent la centaine de textes reçu par l'éditeur/anthologiste, si pas plus, pour une quinzaine de places dans le bouquin. Beaucoup doivent être laissés au bord de la route, et parfois alors qu'il n'y a rien à reprocher à leur récit. C'est juste un point qui doit être compris par les auteurs.
Sauf que petits êtres sensibles que nous sommes, un refus, ça va, deux refus, ça va, trois refus, on commence à se miner. C'est ainsi aussi.
Arriver à se placer, c'est un combat permanent (à part pour les plus doués d'entre nous, ou les plus connus aussi), fatigant.
Perso, j'ai participé à énormément d'AT les derniers mois. Pour au bout : rien, à part Malpertuis et Violence 3, acceptés en tout début d'année. Depuis, uniquement des refus, des tas de refus. Un ratio décourageant qui me fait réfléchir à l'intérêt de continuer.
J'ai encore trois réponses en attente, deux à la dead-line assez récente, et l'autre terminée depuis fin février. Et j'ai un texte écrit pour l'AT Villes du futur que j'hésite fortement à envoyer. Arkuiris, je n'ai jamais réussi à placer, ils sont pointus niveau sf, et moi ma sf est de la sf que je qualifierais de floue, proche de la dystopie en général, ou de l'apo/post-apo. Ils me semblent (Arkuiris donc) rechercher des textes plus réalistes, plus scientifiques ou technologiques. Alors, comme je le disais plus haut : à quoi bon. Surtout que ce texte, je pourrais l'utiliser pour autre chose.
Donc, je me tâte beaucoup pour le moment. (non pas comme ça, bande d'esprits mal tournés
)