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Quand les auteurs aphones de littérature blanche se lancent dans la SF chez les éditeurs prétentieux dont le catalogue comprend prix Goncourt et prix Nobel de littérature, ça donne ça (cliquez sur le symbole PDF pour lire les premières pages).
Comme toujours chez Darrieussecq, ni style, ni psychologie, ni structure, rien - tout en barbotant dans un thème de SF si éculé que les pires nanars n'en veulent plus. Et j'aimerais être payé 10 centimes à chaque fois qu'un auteur "écrit d'une seule traite" un "roman qui s’est imposé à elle" "poussée par une nécessité impérieuse"...
piou... et bien Jeb, tu ne mâches pas tes mots.
De mon côté,je n 'ai pas lu bien loin... on dirait une sorte de tirade... écrit d'une traite ? c'est possible, me demande quand elle respire la dame... c'est comme ça dans tout le livre ?
Dernière édition: 13 Oct 2017 19:13 par Véro-Lyse.
Je n'en veux pas spécialement à Darrieussecq, quand McCarthy fait du post-apo, ça ne vaut pas mieux. Mais il est assez curieux de voir les critiques au nez fin snober la finesse psychologique et le style de Justine Niogret pour la seule raison qu'elle est publiée chez Mnémos et pas chez POL, pour ensuite s'extasier sur ce genre de niaiseries...
En général, je ne suis pas curieuse sur les liens, je clique rarement. Mais là, je l'ai été. Bon, au début, je me suis dit : pourquoi pas. On commence à lire le texte qui donne une impression d'urgence, presque d'oralité, et de populaire dans le personnage qui s'exprime (c'est à dire quelqu'un d'assez basique dans son cerveau). Parfois, j'aime bien ce genre d'accroche. Donc, je me dis : pourquoi Jeb il aime pas ? Je continue à lire, mais c'est vrai que ça lasse (très) vite. Et comme je ne suis pas la plus douée pour expliquer pourquoi je me lasse, et bien je ne sais donc pas pourquoi je me suis lassée aussi vite.
C'est vrai que ça a l'air d'avoir été écrit d'une traite. Mais l'écriture au kilomètre, ce n'est pas donné à tout le monde. Ce n'est pas juste enchaîner les mots et les idées en vrac, il faut malgré tout une certaine cohérence dans ce qu'on écrit (en tout cas si l'on veut écrire un récit qui se tient, avec des personnages qui "existent"). Il faut avoir son histoire même si on ne sait pas qu'on l'a, et après avoir écrit, il faut pouvoir se relire pour peaufiner l'intrigue si besoin.
Moi, je suis une autrice au kilomètre (enfin pas là pour le moment parce que j'ai du mal à m'y remettre, mais ce n'est pas le propos). C'est une écriture qui me convient. Pour la majorité de mes textes, je pars d'un rien et je déroule la pelote sans savoir ce qu'elle va me révéler au bout du fil. Mon écriture a des tas de défauts, mais au moins mes intrigues tiennent la route, et mes personnages sont consistants (je crois que c'est le seul aspect où je me débrouille vraiment).
Bref, tout ça pour dire qu'écrire d'une traite et sans réfléchir, c'est une façon de faire qui peut marcher, mais c'est comme tout, il faut de l'entrainement. Or là, du peu que j'en ai lu, j'ai plutôt l'impression que d'entrainement, il n'y en a pas, et que c'est justement une première fois.
Exactement. En matière d'art, aucun style, aucun a priori, aucune technique, rien ne me rebute : à condition que ça se transforme en quelque chose. Ozu fait des films admirables, parfois très forts, avec des petits riens. Avec des petits riens, Hirokazu, lui, ne fait rien.
Là, comme à chaque fois chez Darrieussecq, ça fait rédaction de sixième. D'autres sont plus beaucoup sévères que moi. Mais ça me consterne de voir ce genre de nanars respectueusement entourés par les critiques et les comités des prix littéraires, pendant que Mordred n'a pas le droit à un simple coup d'œil d'un critique parisien parce qu'il est exposé à la Fnac du côté de la fantasy et pas à côté des problèmes de viagra des académiciens français ou des falsifications prudhommesques de Yannick Heanel.
Pour être encensés par les critiques et décorés de prix, faut publier chez un "gros" éditeur, faut être connu, faut être politiquement correct, faut pas faire de sfff, ou juste une fois comme ça, genre auteur-de-blanche-qui-s'encanaille-une-fois-parce-que-c'est-bien-d'essayer-de-comprendre-ces-hurluberlus-qui-écrivent-ces-trucs-irréalistes-et-pas-sérieux. Ça montre une telle ouverture d'esprit n'est-ce pas très cher. Une petite tasse de thé ?
Exactement. Et nous sommes sommés de croire que le genre abordé l'est d'une façon nouvelle par quelqu'un qui a des tas de choses à nous apprendre, nous, les sous-fifres des Séries Noires. Quand La route est sorti, on nous a raconté mille fois que McCarthy, quoi que venu de la haute LLLittérature, avait donné le roman post-apo ultime. Mais je l'ai lu, et je dirai par politesse que je ne suis pas convaincu.
Ce qui est assez amusant, d'ailleurs, c'est que les critiques qui encensent ceux que tu appellent fort bien les auteurs-de-blanche-qui-s'encanaillent n'ont aucune connaissance du genre dans lequel les Âââârtistes font un passage éclair, de sorte qu'ils sont incapables de voir le tissu de banalités que débitent des gens pleins de volonté mais totalement à la traîne des méprisables auteurs de genre, qui ont porté ces sujets, depuis longtemps, littérairement et thématiquement, infiniment plus loin.
Certains compositeurs d'avant-garde disaient naguère qu'ils allaient écrire des choses neuves pour le piano parce qu'ils ne connaissaient absolument rien à la technique du piano : ils ne risquaient donc pas d'être influencés par les recettes du passé. Au bout du compte, les œuvres révolutionnaires pour le piano ont été écrites par des gens qui maîtrisaient parfaitement toute la littérature pianistique qui les avaient précédés. Il n'y a rien chez Boulez qui vaille les études de rythme de Messiaen...
les auteurs-de-blanche-qui-s'encanaillent n'ont aucune connaissance du genre dans lequel les Âââârtistes font un passage éclair, de sorte qu'ils sont incapables de voir le tissu de banalités que débitent des gens pleins de volonté mais totalement à la traîne des méprisables auteurs de genre, qui ont porté ces sujets, depuis longtemps, littérairement et thématiquement, infiniment plus loin.
Tout à fait juste. Comment peut-on dire d'un truc qu'il est original si l'on n'a pas de points de comparaison. Et on ne peut pas comparer des choses incomparables. L'arbre sera toujours original par rapport aux fleurs puisqu'il en sera totalement différent et pourtant c'est un végétal, mais si on le compare aux autres arbres, il ne l'est plus. Et pareil pour des tas de choses. N'importe quel rock est original face aux classiques, et quand on le compare à d'autres créations rock, il sera peut-être totalement banal.Et pourtant, les deux sont de la musique.
Si l'on ne connaît pas, on ne peut pas juger. Même nous qui baignons dans la sfffh depuis des lustres (en général, on est tombé dedans tout petit), on arrive parfois à penser qu'on a écrit un truc pas vu pour se rendre compte ensuite que ça a déjà été vu, alors ceux qui n'y connaissent rien.
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