Jeb

Il doit sûrement exister des écoles avec service d'étage. Mais pas dans les banlieues défavorisées.

D'ailleurs, comme mes tentatives actuelles pour travailler sur un projet de quelque ampleur se heurtent toujours à un mur bien épais, et comme je me suis bien amusé à écrire le Post-apo en pyjama, je me demande si je ne vais pas repartir sur une novella pulp avec enfants de troupe, mais en beaucoup plus déjanté, un peu dans la ligne éditoriale de Walrus. On va voir si ça donne quelque chose. J'ai déjà quelques idées, et un titre temporaire :

L'ennui, pendant ce temps-là, c'est que mes autres projets sont ralentis (notamment B.A.X.), mais je sais d'expérience que n'importe quoi peut redémarrer à tout moment et atteindre aussitôt, sans prévenir, sa vitesse de croisière. Faon, je n'avais que l'idée (en gros, sans les détails ni la fin) et deux ou trois pages, et ça traînait dans mes tiroirs dans la case "pour plus tard si ça me chante". Finalement, il a suffit d'un appel à textes et ça s'est débloqué en trois semaines. Gardons espoir !

Kaliom L. écrit: Le grand marathon du roman sans fin, ce n'est pas toujours facile à gérer, pour peu qu'on avance pas on se pose des tonnes de questions, on doute et si on éprouve le besoin de faire une pause on culpabilise...

C'est vrai. Et puis je viens d'en finir un énorme (Téra-République, alias Toutes les terres mortes, c'est quand même 1,3 million de signes) et que je suis loin de penser le résultat à la hauteur de l'investissement en temps et en énergie. Je me change un peu les idées avant de me forcer à reprendre un gros machin de ce genre...

A ma grande surprise (c'est quand même fini depuis un quart de siècle pour moi, cette histoire), écrire Un post-apo en pyjama m'a replongé dans une petite nostalgie de mes années chez les enfants de troupe - nostalgie dont je ne suis pourtant nullement familier. Du coup, je vous poste trois photos de votre humble serviteur (il y a prescription : ce n'est pas avec ces photos que vous risquez de me reconnaître dans la rue !!)

1 - Je soussigné, massacrant ce qui est probablement la Marche funèbre de Grieg en tenue de sortie dans les salles de musique (qu'est-ce que je foutais en tenue de sortie dans les salles de musique ?)

2 - En tenue classique, dans une pose hiératique et élégante dont les mauvaises langues vous diront qu'elle ne me correspondait pas du tout. Aucun insigne en revanche, ni mon grade ni l'insigne métallique de l'école... Je ne me souviens pas du tout pourquoi je ne suis pas réglementaire sur ce cliché...

3 - Enfin, en treillis été (que je portais juste assez décolleté pour ne pas risquer la punition). Sur la poitrine, une horrible bande patronymique imprimée à la va-vite sur du velcro blanc. Si, si, c'est mon nom, même si ce n'est pas trop lisible sur cette photo. L'année suivante, nous avions de belles bandes assorties au treillis et brodées, s'il vous plaît ! Le luxe...

J'étais raisonnablement sérieux. Chez nous, on avait un système de récompenses après le conseil de classe en fonction des résultats. Les encouragements, on était caporal (deux chevrons rouges). Les félicitations, sergent (un chevron or). Avec un grade de plus si on avait une bonne "note de compagnie" (en gros si on avait été sage) : le caporal devenait caporal-chef (deux chevrons rouges, un chevron or), le sergent devenait sergent-chef (trois chevrons or). Le meilleur élève de la classe était sergent-major (quatre chevrons or). Je n'ai jamais eu d'avertissement, parfois rien, la plupart du temps j'oscillais entre caporal et caporal-chef. Au-dessus de la moyenne, donc, mais sans éclat particulier. Et un chouïa trop souvent puni...

J'aimais la musique avant, mais il est vrai que le lycée, qui encourageait beaucoup le sport et les activités artistiques, a développé largement cette tendance. Du coup, piano, trompette, chorale (et même des cours de composition et d'orchestration), mais sans oublier la natation, l'escrime et le rugby. On ne s'ennuyait jamais... Tout ça est lointain, c'est comme se rappeler une vie antérieure.

Le lycée a été dur pour toi ? C'est bon signe, apparemment ce fut le cas aussi pour Stephen King...