Auteur

  • Franco-Allemand d’origine, Florent Lenhardt fait son Service Volontaire Européen en Grèce en 2010 avant de passer six années en Finlande, qu’il s’apprête à quitter pour vivre en Suède. Son sentiment d’identité européenne, appuyé par cette expérience, a eu une énorme influence sur son hobby principal : l’écriture. Depuis 2015 il a commencé l’autopublication de son cycle d’anticipation dystopique Pax Europæ, un projet longuement mûri, composé de romans et de nouvelles, qui devrait l’occuper, lui comme ses lecteurs, encore quelques années. On retrouve dans ses textes ses centres d’intérêt que sont l’Histoire, l’Europe, mais aussi la mythologie et les bombes nucléaires. Parfois même tout-en-un.
    Il est également anthologiste pour Europunk qui sortira chez Realities Inc.

  • Né sur les hauteurs de Rouen, Les Livres dont vous êtes le héros puis les jeux de rôles baignent son enfance puis son adolescence et l’initient au fantastique. Grégory découvre H.P. Lovecraft, Graham Masterton, bien évidemment Stephen King, et écrit ses propres scénarios jusqu’à l’entrée à la Fac (de Psychologie). Devant la difficulté de se retrouver entre amis, et l’envie de continuer à créer des univers, il conçoit ses premières nouvelles. En 2003, il envoie un texte à la revue Science-fiction magazine et est publié (En regardant passer le train, dans le numéro 38). Puis il s’essaie aux concours et autres appels à textes jusqu’à figurer auprès de Graham Masterton (Borderline 3). Avec l’essor d’Internet (mais comment faisait-on avant ?) et les éditeurs qui voient le jour, il devient plus facile d’envoyer des histoires, et il est ainsi publié chez Mots et Légendes, Géante Rouge, Gandahar, Sombres Rets, Outremondes, Otherlands, Arkuiris ou encore Nutty Sheep.

  • Né en 1973, Nathael Hansen écrit depuis son plus jeune âge, d’abord des récits policiers, puis de la science-fiction, de la fantasy et, les premières crises existentielles arrivant, glisse vers le fantastique. Puis il cesse quasiment d’écrire pendant quinze ans.
    Il publie un premier récit court en 2015 (Oméga, fantaisie apocalyptique parue dans l’anthologie 42, l’appel de la SF, chez Parchemins & Traverses sous la direction de Jeanne-A Debats) et récidive en 2017 avec une longue nouvelle (Le masque du gardien des portes d’ivoire, qui mêle le merveilleux et le fantastique, dans l’anthologie Frontières, chez le même éditeur, sous la direction de Simon Bréan).
    Dans La Montre, son troisième texte publié, il raconte ses années d’errance comme étudiant parisien et précise « à part la montre, presque tout est vrai ». C’est également un manifeste pour une certaine forme de fantastique, qui serait tout sauf une hésitation : une certitude, un regard tragique porté sur le monde et notre condition.

  • Jean-Pol Bertollo est un auteur belge de 38 ans. Il réside dans la banlieue verte de Charleroi, en Région wallonne. C’est dans les décors de son village de Loverval qu’il puisa l’inspiration de sa nouvelle Épitaphe, qu’il qualifie de rencontre entre un thriller ésotérique et une histoire d’amour. Il s’agit, pour la circonstance, de sa première incursion dans le genre surnaturel. Il confie que son seul plaisir est de s’imaginer le lecteur s’approprier l’histoire et y trouver des pistes de réflexion. Auteur peu prolifique, il désire à présent consacrer son temps libre à l’écriture d’un roman. On peut compter sur lui pour prendre le temps qu’il lui faudra...

  • Olivier Boile est un presque jeune auteur de presque trente-six ans. Depuis une bonne dizaine d’années, il s’invite régulièrement au sommaire de diverses publications, revues ou anthologies, appartenant toutes au domaine des littératures de l’Imaginaire. Parmi la centaine de nouvelles de fantasy, de fantastique et de science-fiction qu’il a écrites jusqu’à présent, il est ainsi parvenu à en publier une quarantaine... Mais Les vases de Soissons constitue sa première incursion chez Mots & Légendes, et il en est ravi ! En plus des nouvelles, il lui arrive également d’écrire des romans. Trois d’entre eux sont parus aux éditions Nestiveqnen, dont le dernier tout récemment : Nadejda, une fantasy historique dans le cadre de la Russie médiévale.
    Son site d’auteur : http://olivierboile.wordpress.com

  • Je suis né en 1986 à Strasbourg, ville où j’habite encore aujourd’hui. Fils d’enseignants, c’est leur amour des livres et leur bibliothèque fournie dans laquelle je plongeais étant petit qui m’ont conduit, après quelques détours, à m’intéresser aux métiers du livre. Libraire à la librairie Kléber depuis onze ans, exercer ce métier m’a permis de m’ouvrir à d’autres lectures qui ne m’auraient pas forcément attiré au premier coup d’œil avant. Fier de mes racines alsaciennes, je m’occupe du rayon Alsatique/Régionalisme et j’aime faire découvrir l’histoire de ma région à autrui. Cette histoire étant l’une de mes sources d’inspiration lors de l’écriture.
    Grand lecteur, amateur des littératures de l’Imaginaire en général et des pulps des années 20 (H.P Lovecraft, Dashiell Hammett, Harold Lamb et surtout Robert E. Howard entre autres) en particulier, j’aime mêler mes influences avec l’histoire et mes coups de cœur du moment lors d’écriture de nouvelles. Nouvelles dont le format me plait de par leur rythme plus vif et l’écriture plus nerveuse.

  • Philippe Goaz est né en 1963 en région parisienne. Il est tombé brutalement dans l’imaginaire à l’âge de 17 ans en lisant Le Seigneur des Anneaux puis en devenant rôliste. À la quarantaine, en 2005, le démon (niveau 17) de l’écriture a frappé à sa porte et il a décidé de raconter les aventures de Zordar le guerrier sur un blog : À nous la Mana. Dans le même temps, il a envoyé des nouvelles à divers supports et il a été publié dans une revue (AOC), des webzines (Univers d’Outremonde, Mots & Légendes, Autres Mondes) et des anthologies chez Sombres Rets et Dreampress.com. Son univers de prédilection est la fantasy humoristique, mais il s’autorise parfois des incursions dans le fantastique ou la SF.

  • David Chauvin est né en 1979 à Avranches, mais échoue à Tours à la fin des années 80 d’où il n’est depuis jamais reparti.
    Lorsqu’il voit pour la première fois L’Histoire sans fin sur grand écran à l’âge de 4 ans, il se dit que contrairement au jeune Bastien, il n’aurait jamais quitté le monde de Fantasia pour revenir dans celui du quotidien.
    Individu rêveur, mais dur à la tâche, il suit de longues études d’histoire à l’université, tout en pratiquant les jeux de rôle de manière intensive, passion qui l’anime toujours.
    Ce n’est qu’en 2006 qu’il sort de la nuit spatiale du web pour se lancer dans l’écriture fantastique et commence à se manifester alors sous le pseudonyme de Napalm Dave, une sorte de gros monstre rouge aussi direct et ironique que la musique à laquelle ce pseudo fait allusion.
    Car les univers de David sont sombres, souvent gothiques, empreints d’anciennes croyances et hantés par des créatures malfaisantes et revanchardes envers l’espèce humaine.
    David a toujours au moins une bonne vingtaine de projets littéraires pharaoniques en cours et les quelques résultats encourageants qu’il a obtenus lors d’appels à textes ne risquent pas de le pousser à s’arrêter. Ses projets phares restent néanmoins des romans de fantasy sombres, et un recueil de nouvelles intitulé Contes d’Outre plan mettant en scène l’intrusion d’autres réalités dans celle communément admise : la nôtre.

  • Poussé par la curiosité et son désir de narrer des histoires, Akram se lance sur le tard dans l’écriture en amateur. Les récits courts deviennent son support de prédilection, un moyen de développer Atras – les terres de perdition où se déroulent nombre de ses fictions – et de prospecter d’autres horizons de la littérature de genre.
    Depuis peu, il anime le forum L’Orée des Conteurs dont il est le cofondateur.

  • Cette interview de Grégory Covin a été réalisée dans le cadre de la parution de sa nouvelle 00011001 dans le webzine Mots & Légendes 9.
     
    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Je m'appelle Grégory Covin. Je vais avoir 40 ans cette année, et vis à Rouen. Je suis fan de comics et de lectures fantastiques (Héroïc Fantasy, SF, horreur) même si, à présent, j'en lis beaucoup moins qu'avant.
     
    Comment t'est venu le goût de l'écriture, à quel âge ?
    Les jeux de Rôles m'ont donné le goût de l'écriture. Gamin, je jouais aux Livres dont vous êtes le héros, et un ami m'a un jour initié à Warhammer. À l'époque, je lisais surtout des récits de terreur et me suis ainsi porté sur L'Appel de Cthulhu, de l'univers de Lovecraft, pour également réaliser des scénarios. J'ai bien entendu essayé Dongeons and Dragons, mais aussi Vampires the Masquerade ou encore Torg. Vers 18 ans, cela a commencé à devenir compliqué de se réunir entre copains, avec les études, nos vies qui changeaient, et j'ai rapidement compris que la grande époque "Jeu de Rôles" était révolue. Mais je n'avais pas pour autant envie d'arrêter d'en écrire. Je me suis donc reporté sur l'écriture, après avoir dompté le pianotage sur le clavier :)
    Puis Internet m'a donné l'occasion de participer à des concours de nouvelles, de réussir le premier auquel j'ai participé (ce qui m'a donné confiance en moi, parce que je ne savais pas du tout ce que je valais), et l'envie de continuer.
     
    Comment abordes-tu la création d'un texte ? Comment te vient l'inspiration ?
    Il y a une première partie qui est de la réflexion paresseuse. C'est-à-dire que j'ai des bribes d'idées que je laisse germer. C'est comme un jardin potager ; j'attends que ça pousse, je vérifie que ça ne parte pas chez le voisin (bref, qu'une idée ne soit pas hors sujet), puis je récolte. J'ai alors mon début d'histoire et une idée directrice qui me donnent envie de m'y mettre.
    Puis c'est la seconde partie. La magie. Je me laisse porter par l'histoire, tout en lui tenant la bride. Je deviens mon premier lecteur à surprendre. Je me pose des pièges desquels je dois ressortir, tant pis si je ne sais pas comment. Souvent, je repousse les premières idées qui me viennent pour en trouver d'autres. Plus folles, et donc plus originales. Les plus étonnantes éclosent pendant que j'écris ; elles surgissent de nulle part. C'est indéniablement comme si je pêchais des idées et que, parfois, l'une d'elles, totalement différente de celles que j'ai habituellement, mordait à l'hameçon. J'aime beaucoup cette sensation.
     
    Peux-tu nous parler du processus d'écriture de la nouvelle00011001 ? Ce qu'elle représente pour toi ?
    J'ai constaté que mes récits suivaient tous un fil directeur, une interrogation qui dure plusieurs années. Avant de passer à autre chose. Une sorte de Rubik's cube intellectuel que je tourne dans tous les sens et qui présente différentes couleurs mais un problème similaire. 2013 et 2014 auront été des années de remises en question de la réalité ; de la place de l'Homme dans l'univers et de son grade dans celui-ci. Je me suis amusé à le placer dans des situations similaires et de trouver des causes et conséquences différentes à chaque fois.
    Bien entendu, je m'intéresse à l'espace, sans pour autant dévorer des bouquins qui en parlent. Je suis plutôt du genre à suivre des documentaires à la télé. Je constate souvent que ce que l'on croit comme acquis ne sont que des hypothèses scientifiques. 00011001 est d'abord un questionnement sur ce qu'est un trou noir. On sait qu'il aspire tout ce qui lui passe autour, ainsi que le temps. Le Big Bang n'est d'ailleurs rien d'autre que ce moment où l'horloge se déclenche et que le temps a une signification. Ce qui entraine ce processus de début et de fin, de naissance et de mort. Mais que se passe-t-il à l'intérieur d'un trou noir ? Que se passe-t-il si une chose, aspirée par celui-ci, n'était alors pas détruite par la puissance du trou noir ? Est-ce là une faille vers l'éternité puisque le temps lui-même en est prisonnier ?
    00011001 est également l'envie d'écrire une nouvelle qui se termine bien. J'ai tendance à confronter mes personnages à des forces qui les dépassent ; ils survivent rarement. La question était donc : comment vaincre un trou noir ? Comment ressortir de son aspiration dont rien, même le temps, ne peut s'en échapper ? La réponse ne m'est pas venue tout de suite :)
     
    Quel est ton endroit favori pour écrire ? As-tu des rituels ?
    J'écris dans ma salle à manger, sur un petit bureau placé contre le mur. Du moment qu'il n'y a pas de bruit, je peux écrire n'importe où. Je suis par contre désormais incapable d'écrire autrement que sur un clavier. La feuille papier me bloque, m'agace, tant je peine à me relire :)
        
    As-tu un texte dont tu es particulièrement fier et que tu voudrais nous faire découvrir ?
    Je n'ai pas participé qu'à des concours de nouvelles. J'ai également envoyé des textes à des sites qui les diffusaient librement. Numéro 81 est un texte court qui me touche à chaque fois que je le relis.
     
    Quels sont tes auteurs favoris ? Influencent-ils tes écrits ?
    Le premier auteur qui m'a énormément influencé est H.P. Lovecraft. Pas forcément de par son style, mais sa vision éclatée d'un univers peuplé d'entités innommables m'a marqué. À vie. Cette terreur sourde de choses qui rêvent, qui s'activent dans les ténèbres, est présente à chaque fois qu'un récit d'horreur m'appelle. Il y a également Graham Masterton qui est l'un de mes auteurs favoris et qui m'a énormément influencé. J'ai eu la chance d'être publié à ses côtés dans le fanzine Borderline, et ai toujours aimé son aptitude à mettre au goût du jour les terreurs d'autrefois. Manitou, Démences, Rituel de Chair sont des perles de la littérature de terreur. À lire également : Le Mystère du Lac de Robert McCammon.
     
    Quels sont tes projets ?
    2014 aura été pour moi une année très calme puisque tous les concours que j'ai réussis ont été décalés de quelques mois pour paraître en 2015. J'aurai 5 textes dans les semaines et mois qui viennent qui vont ainsi voir le jour. Donc un peu de travail de relecture en perspective.
    Fin décembre, j'ai terminé un texte qu'il me reste à retravailler, puis je vais sans doute m'atteler à un concours érotique. Peut-être pour marcher dans les pas de Graham Masterton qui a écrit pour Penthouse. Et puis cela va changer un peu :)
     
    Pour conclure, as-tu un dernier mot à ajouter ?
    J'ai toujours un grand plaisir à faire partie du Royaume, de voir l'un de mes récits prendre vie dans les pages de son anthologie numérique qui est l'une des plus soignées que je connaisse. J'espère ainsi répondre présent pour les prochains projets que l'avenir nous réserve.


     

  • Cette interview de Catherine Loiseau a été réalisée dans le cadre de la parution de sa nouvelle La symbiose dans le webzine Mots & Légendes 9.


    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Je m'appelle Catherine Loiseau, je vis dans le Nord de la France et partage mon temps entre l'écriture et l'escrime historique.
     
    Comment t'est venu le goût de l'écriture, à quel âge ?
    Vers dix-sept ans, j'ai commencé à écrire poussée par des amies. Depuis, le virus ne m'a jamais lâchée.
     
    Comment abordes-tu la création d'un texte ? Comment te vient l'inspiration ?
    C'est variable, en général, je m'assois devant mon PC avec une idée, que je travaille, triture et retourne jusqu'à en avoir un concept. À partir de ce concept, je développe l'univers, les personnages, l'histoire… Je fais beaucoup de recherches, à la fois documentaires et visuelles (je suis une grande utilisatrice de Pinterest).
     
    Peux-tu nous parler du processus d'écriture de la nouvelleLa symbiose ? Ce qu'elle représente pour toi ?
    J'ai eu envie d'écrire une nouvelle cyberpunk, parce que c'est un genre que j'aime bien, sans pour autant l'avoir beaucoup exploré en écriture. J'ai eu aussi envie de donner une ambiance film noir, un peu à la Blade Runner.
    Le thème du transhumanisme, qui devient de plus en plus d'actualité, m'a paru parfaitement convenir à ce type d'univers.
     
    Quel est ton endroit favori pour écrire ? As-tu des rituels ?
    J'ai un bureau dans ma chambre, avec mes dictionnaires et mes Bescherelle à portée de main, où j'aime m'installer pour écrire. Autrement, je ne suis pas difficile. Tant que j'ai un endroit pour m'asseoir, un coin où poser mon PC ou mon carnet, ça me va. 
     
    As-tu un texte dont tu es particulièrement fière et que tu voudrais nous faire découvrir ?
    Je suis assez fière de ma nouvelle La lumière d'Amberia, parue dans le dernier numéro d'Etherval. Il s'agit d'un texte fantastique à tendance steampunk, se déroulant dans le Lille du XIXe.
    Florimond Barbieux est un peintre alcoolique et dépressif, hanté par des visions d'un monde mystérieux qui lui apparaissent à tout moment dans n'importe quel reflet. Il a toujours cru qu'il était fou, mais le jour où l'une des apparitions commence à lui parler, il pense avoir basculé pour de bon dans la démence. Que lui veut cet inconnu ? Pourquoi ces visions continuent-elles à le harceler ? Et que va-t-il trouver de l'autre côté du miroir ?
     
    Plus d'info ici !
     
    Souhaites-tu nous parler de ta sériela Ligue des ténèbres dont les deux premiers épisodes sont disponibles sur ton blog ?
    La Ligue des ténèbres est un feuilleton Steampunk, qui comptera 24 épisodes répartis en 3 saisons.
     
    La Ligue des ténèbres a vu le jour dans le Londres des années 1880. Elle est composée de quatre personnes : Edmund Nutter, inventeur ; lady Astley, arnaqueuse ; Thomas Wiseman, voleur à la petite semaine et Samantha Wiseman, la caution santé mentale du groupe. Grâce à leur machine à voyager entre les mondes, ils transitent d'univers en univers. Leur but : conquérir l'un de ces mondes !
     
    Vous l'aurez compris, la Ligue des ténèbres est un feuilleton humoristique, qui vise à rendre hommage aux différents genres de l'imaginaire. Aventure, humour, action et inventions farfelues sont au programme.
     
    Les épisodes sont disponibles en numérique sur Amazon, Fnac, Kobo, Itunes et Googleplay, pour 0,99 €. Sortie le 30 de chaque mois.
     
    Quels sont tes auteurs favoris ? Influencent-ils tes écrits ?
    J'aime beaucoup d'auteurs, mais certains m'ont effectivement influencée. Je citerai Lovecraft, pour son mythe de Cthulhu et son idée qu'il existe des mondes qui dépassent l'entendement humain. J'adore Terry Pratchett et son cycle du Disque-Monde, Neil Gaiman pour son Sandman.
    Dans les auteurs francophones, j'adore Pierre Pevel, Matthieu Gaborit, Johan Heliot, Jaworski, Justine Niogret et tant d'autres.
     
    As-tu une anecdote à nous raconter sur ton parcours artistique ?
    Mes proches ont appris à reconnaître mes moments « créatifs », quand je regarde intensément un point fixe. Ils savent que je suis en train de penser à l'une de mes histoires, et qu'il va falloir répéter plusieurs fois leur question, avant que je les entende et que je réagisse.
     
    Quels sont tes projets ?
    Je travaille actuellement sur une trilogie steampunk : ceux du mercure. Dans un XIXe siècle alternatif, des humains luttent contre des abominations à la Lovecraft qui cherchent à les envahir. Humour, action, belles tenues et gros calibres au programme.
     
    J'écris aussi une série de fantasy jeunesse : Ermelia et Ikimi sont toutes les deux élèves à l'Académie d'Arki, la plus prestigieuse école de l'Empire. Leur destin semble tout tracé : Ermelia sera magicienne et Ikimi soldat d'élite. Mais lorsqu'un inconnu tente d'assassiner Ermelia, tout bascule. Que cache l'Empire ? Que veulent ses dirigeants à Ermelia ? Et quels secrets dissimulent la famille d'Ikimi ? Pour survivre, les deux jeunes filles vont devoir se montrer fortes et malignes.
     
    Est-ce que tu possèdes une page perso où l'on peut suivre ton actualité ?
    Vous pouvez me suivre sur Facebook : facebook.com/cat.loiseau
    Sur Twitter : twitter.com/Sombrefeline
     
    Ou sur ma page personnelle, où je poste régulièrement des articles sur l'écriture, des critiques, et l'actualité de mes publications : catherine-loiseau.fr
     
    Pour conclure, as-tu un dernier mot à ajouter ?
    Que je suis ravie d'être au sommaire de ce magazine !

  • Cette interview de Nicolas Villain a été réalisée dans le cadre de la parution de sa nouvelle Agonie sous ciel vert dans le webzine Mots & Légendes 9.

     
    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    J'ai 32 ans, je suis marié et je suis l'heureux papa de deux enfants. Après des années sans parvenir à rassembler sous la bannière d'un même emploi les trois facteurs que sont : le sens, un salaire correct et la stabilité, j'ai finalement décidé de reprendre des études d'Histoire à Rennes 2 en première année. C'est un nouveau départ et un nouveau défi mais j'en suis ravi. Il était grand temps pour moi de remettre la machine en marche et d'élever mon niveau d'études. De plus, j'ai choisi l'Histoire en grande partie en raison de ma passion pour l'écriture, grosso modo, pour apprendre du vocabulaire, enrichir ma culture générale et taper plus vite.
     
    Comment t'est venu le goût de l'écriture, à quel âge ?
    J'ai écrit une petite histoire quand j'avais 12 ans (une histoire de policier et de son chien…c'est mignon !:)) je ne sais pas pourquoi j'ai fait cela à l'époque, mais je me souviens parfaitement de cette sensation, comme si soudain le monde était nimbé d'une ambiance particulière. Puis j'ai réellement commencé à écrire régulièrement deux ans plus tard… avec une petite pause de deux années autour de la vingtaine… un peu trop de soirées et des trucs à laisser décanter dirons-nous.
     
    Comment abordes-tu la création d'un texte ? Comment te vient l'inspiration ?
    En général c'est une sensation, une idée, quelque chose qui se manifeste soudainement, qui me donne l'impulsion. Mais ne nous cachons pas, le flux n'est pas toujours là. Alors j‘apprends à écrire d'une autre manière. En partant d'une idée et en la peaufinant par strates de corrections jusqu'à ce que le texte soit valable. Dans cette démarche j'essaie de comprendre ce que veulent vraiment raconter mes personnages et quelle réflexion je peux y rattacher ou quel sujet militant je peux traiter. Quitte à raconter des histoires, je me dis : si ça peut servir à quelque chose ou à quelqu'un…
    Mais j'ai l'impression que le travail de l'écrivain se fait beaucoup sans écrire, en apprenant à faire confiance au pouvoir de son inconscient qui est une véritable machine à broyer le réel pour en composer un patchwork créatif.
     
    Peux-tu nous parler du processus d'écriture de la nouvelle Agonie sous ciel vert ? Ce qu'elle représente pour toi ?
    6 h du matin. L'oxygène rampant jusqu'aux chevilles. Qu'est-ce que je fous là ? Le vent me mord la lippe. Encore un métier étrange de plus. Au programme aujourd'hui : 250 bornes à rouler comme un forcené sur les routes de campagnes et 22 clients à livrer en oxygène liquide. Des patients en déficience respiratoire ; souvent des gens en fin de vie. Beaucoup d'agriculteurs.... Les cowboys fringants résonnent dans l'habitacle de mon camion. Plus rien. Ouais, on a bien pourri la terre. J'écrase la pédale d'accélérateur. Une phrase de Fight Club me revient : « C'est votre vie, et elle s'achève minute après minute. » Ah ça pour tracer, je trace ! Pour gagner toujours du temps au risque de ne plus jamais rentrer. Sauf peut-être dans un arbre avec mes 700L d'oxygène liquide au cul. Multipliez par 860 et vous obtiendrez la quantité en gazeux qui peut vous péter à la tronche… Faire vite pour rentrer à la maison, faire vite pour que l'entreprise fasse plus de gains. Pour que la société produise de l'emploi sur le dos de mourants en devenir comme si l'on ne pouvait pas commencer par traiter le problème à la base. De lourds cumulus bourgeonnent au-dessus de moi. Je pense aux pluies acides et aux pesticides sur nos légumes. Et tout le monde trouve ça normal. On croirait une mauvaise histoire de SF où les gens auraient perdu la raison… sauf que l'on est dans la réalité. Je pense : on pourrit la terre autant que nos corps. Alors j'allume une clope pour me maudire d'être humain. Suicide latent pour homme moderne. Je trace. Le cerveau en mode automatique. Sur le tableau de bord, un ours polaire en peluche se balance au gré des virages et je ne peux m'empêcher de songer : produira-t-on encore des ours en peluche venant de l'autre bout du monde lorsque les ours n'existeront plus ? 
    Tiens je crois que j'ai une idée de nouvelle…
     
    Souhaites-tu nous parler du court métrage Liberty Seed qui est disponible depuis fin avril sur Youtube ?
    Liberty Seed c'était la volonté de revendiquer des valeurs, de parler de mon amour pour la musique et de s'appliquer dans la réalisation de mon premier court-métrage. Le tout en répondant aux contraintes d'un projet amateur qui, par conséquent, est sans effets spéciaux. 
    Dans Liberty Seed, on suit la déambulation d'un homme vivant dans un monde où la musique est interdite. Cette histoire réalisée avec Jean-Baptiste Bernier et co-scénarisée avec Fabien Mognot vient d'une nouvelle que j'ai publiée dans Géante Rouge n°9 il y a sept ans. A l'époque je pensais, avec toute la candeur de ma vingtaine, dépeindre une société dystopique. Mais à présent je m'horrifie de voir que la réalité peut parfois dépasser la fiction. Quand je pense que certains peuvent vouer leur existence à lutter contre la culture... je me sens dépassé : ah bah ouais les gars, on ne pense vraiment pas de la même manière ! 
    Liberty Seed c'était aussi l'envie de laisser le film prendre sa propre identité. Il ne devait alors, ni ressembler complètement à ce que j'avais en tête, ni à la vision de Jibé ou à celle de Fab. Non, le mot d'ordre était de le laisser exister par lui-même. C'est ainsi que grâce aux améliorations de chacun, il a fini par prendre sa forme finale que je trouve plutôt correcte. C'était vraiment une expérience très enrichissante et un moment de partage entre amis.  
    Bref, j'espère que le film vous plaira (le plus simple est de taper Liberty Seed sur Youtube : quand vous verrez un type avec une matraque vous y êtes) et je ne saurais que vous recommander au passage de faire un tour sur le soundcloud de Jeff et Mika qui ont fait une musique originale pour le film.
     
    As-tu un texte dont tu es particulièrement fier et que tu voudrais nous faire découvrir ?
    Oui, j'aimerais vraiment vous faire découvrir mon court lettrage Vent glacial sur trace numéro 6 paru chez House Made of Dawn. Le scénario de cette nouvelle est apparu de lui-même et je peux dire que j'ai pris un grand plaisir à écrire ce texte. Cette histoire a un schéma proche de films que j'adore comme Pulp Fiction ou Memento pour ne citer qu'eux. J'ai aussi traité l'histoire grâce à des voix différentes : un narrateur, une voix intérieure ou encore sous la forme d'une interview. Et puis, il y a, je pense, une vraie réflexion sur l'usage de la technologie. Parce que parfois, quand je vois tous ces diplômés de l'ENA  incapables de se projeter dans l'avenir sur à peu près tout ce qui touche à la technologie, je me dis que l'on ferait peut-être bien de prendre les écrivains de science-fiction un peu plus au sérieux.
     
    Quels sont tes auteurs favoris ? Influencent-ils tes écrits ?
    J'aime beaucoup Alain Damasio, son écriture percutante, sa façon de traiter l'histoire grâce à une kyrielle de points de vue intérieurs (je dirais même : incarnés) tout comme sa réflexion ou son action militante. J'apprécie aussi sa volonté d'écrire des textes qui laissent des traces et se prolongent.
     
    Quels sont tes projets ? 
    J'aimerais faire plus de collaborations. L'écriture, si c'est l'art qui me convient le mieux, reste, je crois, une activité un peu maso : rester seul devant son ordinateur pour vaincre la page blanche... faut être un peu taré quand même non ? Et puis, il n'y a pas de contact direct avec un public. J'aimerais me diversifier autour du noyau de l'écriture : collaborer à une BD, écrire des chansons, ce genre de projets me tentent bien. Mais je sais par expérience qu'il n'est pas toujours simple de trouver des gens sérieux, déterminés et ouverts à la fois pour amener à bien les projets.  
     
    Est-ce que tu possèdes une page perso où l'on peut suivre ton actualité ?
    Je suis en train d'achever un site internet qui sera disponible à l'adresse suivante : nicolasvillain.wix.com/page-auteur
    J'ai créé ce site pour centraliser les quelques publications que j'ai par-ci par-là et pour construire une réelle identité artistique.
     
    Pour conclure, as-tu un dernier mot à ajouter ? 
    Félicitations à Kal pour ton travail ! Sache que je suis ravi d'être dans ce numéro et que j'ai hâte de le dévorer !

     

  • Cette interview de David Chauvin a été réalisée dans le cadre de la parution de sa nouvelle Aube Mortelle dans le webzine Mots & Légendes 9.

     
    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Je suis David Chauvin (alias Napalm Dave), à 35 ans, je suis à présent un vieux de la vieille, bien que ma passion de créer ne soit pas prête de s'éteindre. Historien de formation, une vie quelque peu chaotique m'a amené à faire toute autre chose de mes journées, mais ça, ce n'est pas ce qui intéresse le lecteur : non, ce qui l'intéresse, c'est l'aspirant auteur que je suis une fois la journée finie et qu'une autre commence.
     
    Comment t'est venu le goût de l'écriture, à quel âge ?
    Je pense avoir toujours plus ou moins écrit et imaginé des histoires extraordinaires, et j'ai noirci des cahiers entiers de scénarios originaux de jeux de rôle. De fil en aiguille, l'écriture est venue comme une évidence : ce que j'imaginais pour plaire à un groupe restreint, je pouvais le mettre au profit d'un public beaucoup plus large. Concrètement, j'ai sauté le pas assez tardivement, en 2006, à 26 ans donc.
     
    Comment abordes-tu la création d'un texte ? Comment te vient l'inspiration ?
    J'ai un cerveau qui retient le moindre détail « sympathique » et fait parfois de drôles d'associations d'idées, donc, de fait, j'ai constamment des idées originales : c'est à la fois une bénédiction et une malédiction (puisque le temps me manque pour les concrétiser). Âme obscure oblige, j'ai un imaginaire quelque peu torturé : un détail architectural, un arbre étrange, un drôle de personnage croisé et l'aventure commence !
    Sinon, en ce qui concerne la créa, et bien, je suis un « académicien » dur à la tâche, méthodique et rigoureux. Je note bien mon idée de base, je crée les personnages, les situations, les ambiances… de la même manière qu'un scénariste de film ou de série, pas de place à l'impro, encore moins à l'à peu près, ce qui veut dire que je bosse lentement mais que je ne laisse rien passer.
     
    Peux-tu nous parler du processus d'écriture de la nouvelle Aube Mortelle ? Ce qu'elle représente pour toi ?
    Cette nouvelle fut publiée une première fois sur feu le site de « Traversées Oniriques », toutefois, la présente version est encore améliorée et expurgée de ses derniers défauts.
    À l'époque, le challenge consistait à écrire un texte sur le thème « une journée de guerre », je l'ai relevé au sens propre…^^
    J'avais déjà écrit un texte de SF pour le même site, intitulé le temps des poussières, c'est à partir de ces deux-là que j'ai développé l'univers de SF Enfers miniatures.
    Dans Aube Mortelle, je croise des éléments de technologie futuriste avec une ambiance « Seconde Guerre mondiale » : héros de propagande, combats aériens au canon, pilotes s'interpellant par radios interposées…
     
    Quel est ton endroit favori pour écrire ? As-tu des rituels ?
    Dans mon bureau, confortablement installé et dans ma bulle : je suis casanier et ne supporte pas le dérangement. De plus, écrire sans musique est pour moi une ineptie, ma préférence allant aux BO de films, mais aussi aux musiques « stimulantes » (le folklore celtique pour la fantasy, les musiques électro pour la SF, etc.). Je suis un « fossile vivant » qui n'aime guerre les nouvelles technologies : pour moi, rien ne vaut le cahier et les stylos de couleur, voire le papier parchemin fabrication maison et les stylets de calligraphie ! Avant de commencer un projet, je bricole souvent une page de couverture à l'aide d'images d'inspiration pour me motiver.
     
    As-tu un texte dont tu es particulièrement fier et que tu voudrais nous faire découvrir ?
    Ayant consacré l'essentiel des dernières années à développer des univers perso et à rassembler notes et documentation pour de futurs projets, Aube Mortelle est pour le moment mon texte le plus abouti et celui qui m'a encouragé à développer le monde futuriste et ultra-violent de Enfers Miniatures, vous la découvrirez donc avec le présent numéro.
     
    Quels sont tes auteurs favoris ? Influencent-ils tes écrits ?
    Je suis un grand admirateur de Serge Brussolo qui sait facilement créer un climax, une ambiance et un huis clos très réussi. Il est souvent à la limite entre surnaturel et polar et a une écriture nerveuse et efficace. Oui, il a influencé mon propre style, c'est indéniable. De plus, il est sans concession ni censure. Pour moi, c'est juste le meilleur !
     
    As-tu une anecdote à nous raconter sur ton parcours artistique ?
    Un exemple de ce que je disais sur l'inspiration qui, parfois, me surprend au moment le plus inattendu : un jour que je conduisais près d'une cour d'usine, j'ai aperçu, de loin, ce qui ressemblait à un géant courbé et revêtu d'une sorte de grand manteau en lambeaux, se dressant au milieu d'une décharge. En m'approchant, je constatai qu'il s'agissait en fait d'une excavatrice recouverte d'une vieille bâche et trônant au milieu de tas de palettes et de parpaings. Tilt ! J'avais une créature pour une histoire fantastique, j'ai noté l'idée dans un coin et j'ai développé l'idée d'une civilisation de géants vivant sur un monde funeste et pollué : une pierre de plus pour ma mythologie horrifique, « l'Outreplan » !
     
    Quels sont tes projets ?
    En dehors des différents univers et mythologies que je développe « en coulisse », je travaille d'arrache-pied sur un projet de roman court, fantastique intitulé Légende Noire. Il s'agit d'une libre adaptation d'une vieille légende beauceronne avec une écriture romancée et des éléments de surnaturel à la « sauce Napalm ». Récemment, mes recherches historiques sur cette légende ont bien progressé et je suis assez optimiste.
    Parallèlement, je développe un monde médiéval-fantastique « onirique » appelé Calydon : il s'agit d'un vaste projet récréatif mêlant petits textes, romans interactifs "dont vous êtes le héros", illustrations et modélisme. Un univers en apparence archi-classique mais qui réexploite et les clichés du conte de fées et de la Fantasy, donc plein de surprises !
     
    Est-ce que tu possèdes une page perso où l'on peut suivre ton actualité ?
    Pas de page Facebook (ça n'aurait pas de sens dans le sens où je n'ai rien à vendre) mais plusieurs blogs où l'on peut suivre mes progrès, mes travaux et mes impressions : 
    jabberworker.canalblog.com (blog geek et bordélique qui regroupe tous mes travaux et univers)
    comtedoutreplan.canalblog.com (consacré à la mythologie fantastique de l'Outreplan)
     
    Pour conclure, as-tu un dernier mot à ajouter ?
    Conseil aux lecteurs : l'écriture est une démarche solitaire et personnelle. Écrivez ce que vous aimez, ne cédez à aucune pression, mais surtout, vivez vos rêves !

     

     

  • Cette interview de Dingyu Xiao a été réalisée dans le cadre de la parution de sa nouvelle Legacy of a hundred wars dans le webzine Mots & Légendes 9.

     

    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Bonjour, j’ai vingt-cinq ans et je suis interne en médecine.

    Comment t’est venu le goût de l’écriture, à quel âge ?
    J’ai commencé à écrire au lycée, vers 16 ans. J’ai toujours aimé les diffé­rents arts narratifs : la littérature, la bande dessinée, le cinéma. Ainsi m’est venue l’envie de raconter mes propres histoires, avec mon style et mes idées.

    Comment abordes-tu la création d’un texte ? Comment te vient l’inspiration ?
    L’inspiration vient parfois d’un film que j’ai vu ou d’un livre que j’ai lu, et dont l’histoire me marque dans le temps, au point que je finis par me dire : à la place de l’auteur, j’aurais fait ceci, cela, j’aurais placé tel personnage dans tel contexte, modifié tel rebondissement, abordé tel thème. Et tout cela finit par se transformer en quelque chose de complètement différent de l’inspiration originelle.

    Peux-tu nous parler du processus d’écriture de la nouvelleLegacy of a hundred wars ? Ce qu’elle représente pour toi ?
    Legacy of a hundred wars devait être le premier pas dans un vaste univers de science-fiction que j’aimerais développer plus largement à l’avenir.

    Quel est ton endroit favori pour écrire ? As-tu des rituels ?
    J’écris habituellement à mon bureau, sur un petit netbook bon marché dont c’est la seule utilité. Je n’ai pas particulièrement de rituels.

    As-tu un texte dont tu es particulièrement fier et que tu voudrais nous faire découvrir ?
    Luz est un manuscrit plein de défauts, mais auquel je suis assez attaché parce qu’il représente ma première dérive vers un style et des idées plus personnelles. Il est assez brouillon dans la forme, sans doute parce que je voulais y mettre trop d’idées. En résumé, c’est une nouvelle cyberpunk où le personnage principal navigue entre différents niveaux de réalité virtuelle.

    Quels sont tes auteurs favoris ? Influencent-ils tes écrits ?
    Les auteurs qui m’ont le plus marqué sont Albert Camus et George Orwell. J’admire leur style certes simple, mais porteur d’idées fortes.

    Quels sont tes projets ?
    Je voudrais écrire un roman dans l’univers où se déroule Legacy of a hundred wars. J’ai imaginé un vaste univers basé sur la colonisation du système solaire par l’humanité, les inégalités entre les différents systèmes planétaires, et les fortes tensions qui en résultent.
    Je travaille également sur un projet de nouvelle situé dans un monde contemporain et réaliste, avec de jeunes Parisiens qui font face aux défis de la vie adulte.

    Est-ce que tu possèdes une page perso où l’on peut suivre ton actualité ?
    Non, malheureusement, pour l’instant je n’ai rien de tout ça.

     

     

  • Cette interview d'Alice Mazuay a été réalisée dans le cadre de la parution de sa nouvelle Un titre pour le collectionneur dans le webzine Mots & Légendes 9.


    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Nombre de SEC minimum ? Désolée, réflexe inversé IRL. Ingénieur(e), littéraire contrariée, maman, ex-sportive, fan de SFFF du plus jeune âge.
     
    Comment t'est venu le goût de l'écriture, à quel âge ?
    Assez tard en fait. Je m'ennuyais chez moi pendant mon premier congé maternité. J'ai créé un blog sur mes lectures et puis j'ai croisé des appels à textes et puis j'ai essayé d'y répondre. Je me suis fait renvoyer dans mes 22. Et comme je suis tenace et que j'avais (enfin) des choses à dire, j'ai persévéré. J'avais 30 ans pour la rédaction de ma première nouvelle. Pas vraiment précoce, hein !
     
    Comment abordes-tu la création d'un texte ? Comment te vient l'inspiration ?
    Le plus souvent, il y a un thème d'appel à textes (j'aime beaucoup l'exercice et le concours). J'y accroche un sentiment. Ensuite je façonne le personnage qui le ressent, la situation qui l'a amené là, le contexte. C'est très instinctif, pas réfléchi du tout et souvent dans un rythme complètement déstructuré. Heureusement que je travaille sur ordinateur ou mes brouillons seraient un fouillis sans nom.
     
    Peux-tu nous parler du processus d'écriture de la nouvelle Un titre pour le collectionneur ? Ce qu'elle représente pour toi ?
    J'ai une amie qui est fan de Mars. Attention, spéciale dédicace : Herveline, cette nouvelle est pour toi. À l'époque où j'ai commencé à l'écrire, les journaux parlaient de certaines expériences qui étaient faites pour préparer quelques personnes au grand et long voyage vers Mars. Le sentiment que je voulais développer était l'exaltation. Mais pas celle du fan devant sa télé, celle de l'acteur, de celui qui donne tout pour parvenir à son but. Ensuite, par délire, je me suis placée dans le pire des cas celui du psychopathe intelligent. J'ai voulu aussi, par opposition, un point de vue externe, plus rationnel. Ça donne Un titre pour le collectionneur.
     
    Quel est ton endroit favori pour écrire ? As-tu des rituels ?
    Aucun rituel, si ce n'est de fermer la porte. La maison est, heum, un peu bruyante… re-heum, même de nuit. Je réfléchis partout, surtout devant mon jardin un mug de thé à la main. Mais pour écrire, je suis bel et bien devant mon PC.
     
    As-tu un texte dont tu es particulièrement fière et que tu voudrais nous faire découvrir ?
    Je ne sais pas trop. Comme je me base la plupart du temps sur mes propres sentiments pour écrire. Chacun de mes textes est un peu comme une forme d'exorcisme, une extraction d'un bout de moi. Parfois farfelu, souvent plus introspectif. Le texte L'âme du serpent, qui devrait sortir à peu près en même temps que ce webzine, dans l'anthologie Dérives fantastiques chez Sombres Rets, en est un bon exemple.
     
    Quels sont tes auteurs favoris ? Influencent-ils tes écrits ?
    Simmons, Herbert, Zelazny… la liste est longue. Mais non, ils ne m'influencent pas. Je ne leur arrive pas la cheville, n'en ai ni la prétention ni l'espoir. En fait, je pense que je suis plus influencée par une pléthore de « petits » auteurs de nouvelles dont je suis assez boulimique. Je dévore les webzines et fanzines qui me passent sous la main ou la tablette. J'estime que là, je peux me comparer. Alors, je décortique, je critique, et je me fais in­fluencer.
     
    As-tu une anecdote à nous raconter sur ton parcours artistique ?
    De passage chez un ami de la blogosphère, il m'a fait une remarque sur mes textes qui m'a fait totalement changer de perspective sur mon écriture : « Tes textes sont glauques ». Je me voyais avant surtout comme une fan de SF et de fantasy. Je plaçais mes histoires dans ce type d'univers. Il m'a ouvert les yeux sur le fait que j'écrivais en grande majorité du fantastique et du vraiment pas très gai. D'où ma phrase précédente sur l'exorcisme. Allons au bout de la démarche… l'écriture doit être une forme de thérapie chez moi.
     
    Quels sont tes projets ?
    Réussir à tout concilier, vaste programme : parcours professionnel, famille, mon auto-entreprise autour de l'application mobile Fanzines, l'écriture… On passe quand aux journées de 40 heures ?
     
    Est-ce que tu possèdes une page perso où l'on peut suivre ton actualité ?
    question-sf.over-blog.com
    www.cima-fanzines.com/blog
     
    Pour conclure, as-tu un dernier mot à ajouter ?
    Merci à M&L de continuer à monter de beaux projets, à soutenir le fanzinat et à nous faire rêver. Longue vie à M&L !!!
      

  • Pour concilier son amour entre les sciences et la littérature, Manon n’a rien trouvé de mieux que d’étudier la documentation scientifique et technique. Ce sont ces études qui l’ont conduite à rédiger l’article Quand les scientifiques réalisent les rêves des auteurs, dans l’espoir de sensibiliser certains professeurs à la science-fiction – si vous vous posez la question, ça a marché.
    En dehors de ses articles très épisodiques, elle écrit des nouvelles et publie celles des autres. Elle aime particulièrement jouer dans le bac à sable géant des mythes et légendes. Ces temps-ci, sa novella Valet de Songe essaye d’accaparer son attention, sans y réussir tout à fait.

    Vous pouvez retrouver l'actualité de Manon Bousquet sur son blog.

  • Cette interview de Jean Bury a été réalisée dans le cadre de la parution de sa nouvelle Tous les robots s'appellent Alex dans le webzine Mots & Légendes 9.


    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Je m'appelle Jean Bury. Je suis devenu traducteur de jeux vidéo après avoir été scout marin, enfant de troupe, apprenti lapidaire, étudiant en droit et transmetteur OTAN : c'est vous dire si je sais où je vais. Pour le reste, j'aime la musique de chambre du 20e siècle, le free jazz, Thucydide, Annie et Tibbers, les séries B, le whisky et les stylos-plume. J'ai pas mal fumé la pipe aussi, mais j'ai arrêté quand je me suis rendu compte que ça ne suffisait pas pour égaler Simenon et Honegger.
     
    Comment t'est venu le goût de l'écriture, à quel âge ?
    Il y a deux ou trois ans, un soir où j'avais terminé ma saison de Star Trek Voyager sans pouvoir me payer la suivante. Du coup, je m'embêtais sec.
     
    Comment abordes-tu la création d'un texte ? Comment te vient l'inspiration ?
    Pour être absolument honnête, je raconte toujours la même histoire, alors je ne me suis jamais déboîté une omoplate en cherchant des idées. Je constate tout de même que plus je rencontre des gens, plus j'ai envie d'écrire. Au bout du compte, c'est d'eux qu'on a envie de parler. Des gens.
     
    Peux-tu nous parler du processus d'écriture de la nouvelle Tous les robots s'appellent Alex ? Ce qu'elle représente pour toi ?
    Étant un adulte à la ramasse après une enfance studieuse, j'aime bien mettre en scène des adultes studieux qui s'occupent d'enfants à la ramasse : ce parallélisme satisfait mon sens naturel de la symétrie. Je reconnais que, dans cette nouvelle, Alex est vraiment très à la ramasse et Père très studieux. J'ai peut-être un peu poussé, pour le coup.
     
    Quel est ton endroit favori pour écrire ? As-tu des rituels ?
    Un seul rituel : le manuscrit à l'encre et en cursive ! J'aime tellement écrire à la plume que je pourrais recopier la newsletter du Conseil Constitutionnel rien que pour le plaisir d'utiliser mes stylos.
     
    As-tu un texte dont tu es particulièrement fier et que tu voudrais nous faire découvrir ?
    Pas vraiment : je débute, j'ai encore tout à apprendre. Si je travaille bien, je devrais pouvoir passer caporal dans dix ou quinze ans, comme me disait mon chef de section à l'internat.
    Bon, il y aurait bien Rach et Dzenn contre les Microcéphales des Marais, écrit avec ma sœur, ou Du cognac dans les biberons, écrit avec deux amis, mais ces ouvrages ayant disparu dans un bombardement, il faudra que vous me croyiez sur parole.
     
    Quels sont tes auteurs favoris ? Influencent-ils tes écrits ?
    En matière de SFFF, ma plus grande influence, c'est Philippe Ebly. Je ne sais pas pourquoi, tout le monde rigole quand je dis ça, pourtant c'est la stricte vérité ! Cela dit, j'ai aussi été marqué durablement par Kaïro, de Kiyoshi Kurosawa, et par Vampyre Nation, qui est le plus beau film métaphysique du monde.
     
    As-tu une anecdote à nous raconter sur ton parcours artistique ?
    Lorsque j'ai publié ma première histoire sous mon vrai nom, quelqu'un m'a demandé si j'étais le fils de Brad. Je lui ai payé une bière.
     
    Quels sont tes projets ?
    Je travaille depuis presque deux ans sur un roman d'anticipation hors de contrôle, colossal, babylonien, que je lutte pour ramener sous les 1 000 pages. Remarquez, comme ça, si aucun éditeur n'en veut, je pourrais prétendre que c'est à cause de la longueur.
     
    Est-ce que tu possèdes une page perso où l'on peut suivre ton actualité ?
    J'en avais une, mais je me la suis fait chourer par un stalker que j'avais engagé pour explorer la Zone. Si vous mettez la main dessus, Mots & Légendes fera suivre. D'avance, merci !
     
    Pour conclure, as-tu un dernier mot à ajouter ?
    Les fanzines et la microédition numérique sont des bénédictions pour la littérature de genre que nous aimons : ils prouvent qu'il y a des choses à dire en dehors des grands circuits de l'édition classique. Alors je remercie les auteurs, les éditeurs, les lecteurs, les chroniqueurs qui leur donnent une chance. Et à tous, je souhaite bon vent et mer calme !
     

  • David Osmay vint au monde en 1978, à l’ombre d’un beffroi très précisément situé entre Paris et Amsterdam. Il travaille dans le domaine de l’environnement. Depuis 2009, on retrouve ses nouvelles dans divers fanzines, revues et anthologies. À l'occasion, il aime aussi écrire des micro-nouvelles. Comme il faut bien avoir un défaut, David Osmay pratique les jeux vidéo, et vit donc dans la crainte de devenir un déséquilibré violent. Il réside en Belgique avec sa compagne et ses enfants.

    Blog : davidosmay.wordpress.com

  • Cette interview de Rodrigo Arramon a été réalisée dans le cadre de sa participation à l'appel à illustrations « Science-Fiction dans tous ses états » pour le webzine Mots & Légendes 9.

     

    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Rodrigo Arramon, 40 ans, né au Chili pour ensuite passer ma jeunesse et la première partie de mon adolescence en Afrique. Je suis un dessinateur amateur sous le pseudonyme d'Isangeles et écrivain amateur, mais je viens de basculer du côté « auteur publié » depuis peu.
     
    Comment t'est venu le goût du dessin et de l'écriture, à quel âge ?
    Je me souviens très bien de l'année pour les deux, c'était au Cameroun, à Maroua, en 1985. Mes parents m'avaient abonné au journal Spirou. Je recevais tous les numéros d'un mois en même temps. Ils étaient lus en quelques heures. Je les relisais, encore et encore. J'adorais. L'attente pour les suivants était trop longue. Depuis tout petit je me suis toujours raconté des histoires en les faisant vivre à mon « bigjim », mes trois playmobils et ma boîte de soldats en plastique 1/72 qui m'accompagnaient partout. Un dimanche particulièrement ennuyeux j'ai pris un stylo, du papier, un papier carbone et j'ai commencé à créer mon premier fanzine (je ne connaissais pas le mot à l'époque) : j'y écrivais des articles sur des évènements imaginaires avec une ambiance mystérieuse. Il y avait aussi une BD sur des vautours… J'ai réalisé trois numéros en deux exemplaires à chaque fois… Ce furent les prémices.
    Par la suite, au lycée, j'ai commencé à vraiment écrire. Des imitations de Lovecraft et de Stephen King, des textes au final très pompeux, très verbeux. Un début de roman de science-fiction aussi. Niveau dessin, je m'inspirais de Tome et Janry. Ensuite, ce furent les études supérieures. J'ai continué à écrire, mais pas à dessiner. Je me suis remis au dessin vers 2007 sur le forum BDAmateur (le forum tout orange). Et depuis je n'ai plus arrêté. 
     
    Comment abordes-tu la création d'une histoire ou d'un dessin ? Comment te vient l'inspiration ?
    Pour un dessin, c'est la plupart du temps improvisé. Je commence par dessiner un personnage, dans différentes positions. Quand j'arrive à sortir une pose qui me plaît, je m'attarde dessus, je la retravaille, encore et encore, j'essaye d'imaginer une histoire à ce personnage : d'où il vient, pourquoi est-il là, dans cette attitude ? Je dessine aussi pas mal en rapport avec mes écrits afin d'illustrer le texte, d'avoir un support visuel, comme pour donner un peu de chair à l'être de mots.
    L'écriture, c'est différent. Je n'attaque jamais une histoire sans avoir au préalable bien réfléchi. Quand je décide d'écrire sur un sujet, c'est parce que le sujet m'intéresse, m'interpelle ou présente un véritable challenge. Je laisse les idées venir, sans les noter. J'y pense avant de m'endormir, ou quand j'ai un moment de libre en écoutant un peu de musique. Au bout d'un certain temps, les idées qui restent, sont les lignes de force de mon futur récit. Je les note sur une page A4. Je trace une frise chronologique et je note le début, le milieu et la fin. Les personnages peuvent alors entrer en scène. Je leur donne une identité, une description. J'ai là le nécessaire pour écrire. Dès lors je prends mon traitement de texte et je me lance dans le premier jet, sans me poser de questions sur la structure. J'ai déjà presque toute l'histoire dans ma tête. Quand je n'arrive plus à avancer, je laisser le texte pendant quelques jours et j'essaye d'imaginer plusieurs suites, plusieurs chapitres avant de continuer.
     
    Peux-tu nous parler de ton romanMarl le Chevrier qui vient de paraître chez RroyzZ Editions ?
    L'idée du roman est née en 1998. Il s'agissait d'un scénario original pour une partie de Warhammer, le jeu de rôle papier. J'ai mis en place une trame, j'ai commencé à faire jouer le scénario. Et puis j'ai été rattrapé par le service militaire. On passait beaucoup de temps à ne rien faire dans ces casernes, surtout après les classes qui durèrent deux mois. Du coup, j'ai posé des idées sur un cahier. Le monde des Territoires prenait forme. J'ai repris ces notes il y a deux ans : je me sentais enfin prêt pour écrire cette histoire. J'ai commencé par une publication courte, sur mon blog. Au total, quarante pages. C'est alors que Nicolas Jéhanno, un camarade scénariste de l'association Chacalprod, m'a suggéré d'envoyer un manuscrit à Emmanuel Millet qui cherchait de la fantasy pour sa jeune maison d'édition. La réponse arriva presque aussitôt : d'accord, mais à condition d'atteindre un nombre de pages plus conséquent. J'ai mis un an à tout retravailler, à allonger le manuscrit. L'histoire a été remaniée totalement environ six fois. Ensuite, il a fallu retravailler dans le détail. Mon camarade Nicolas Jéhanno a été mon « script doctor » et mon relecteur principal sur l'ensemble. Le texte lui doit beaucoup. Voilà pour la création.
    Marl le Chevrier est une légende que les conteurs réservent pour les longues nuits d'hivers. Marl est un duc qui a hérité d'un duché à l'abandon. La population a quitté les lieux depuis très longtemps. Pour survivre, le grand-père de Marl a mis en place une chèvrerie. L'existence de Marl est assez simple, il ne se pose pas beaucoup de questions. Un jour, un messager du roi le somme de venir à la capitale du royaume. Il doit prendre en charge la princesse Kimrah, septième enfant du Roi. Or, la Tradition raconte que la naissance d'un Septième bouleversera le monde à un tel point que rien ne sera comme avant. La famille de Marl a totalement délaissé l'instruction du jeune homme. C'est un bon guerrier qui n'a aucune idée de ce qui l'attend.
    Le roman a été composé dans une optique particulière. Il s'adresse à tout le monde bien sûr, mais je visais aussi les personnes qui ont peu de temps pour lire, ou qui n'aiment pas trop lire. Ainsi le rythme est très rapide. Les descriptions vont à l'essentiel. J'ai essayé d'apporter au lecteur toutes les réponses aux questions qui saupoudrent le livre.
     
    Quel est ton endroit favori pour dessiner ou écrire ? As-tu des rituels ?
    Pour écrire, c'est le bureau, ou le salon au milieu des miens. C'est surtout dans la maison des vacances que l'écriture vient le mieux. J'ai une vue sur un grand chêne majestueux. Il y a le calme et une ambiance propice à la création. Je n'ai aucun rituel au contraire du dessin. Je dessine un peu n'importe où, mais c'est toujours avec les mêmes porte-mines.
     
    As-tu une création dont tu es particulièrement fier ? Voudrais-tu nous le montrer ?
    Il y a le croquis réalisé en écrivant Marl le Chevrier : Arstène chevauchant son dragon.
     
    Quels sont tes artistes favoris ? Influencent-ils ton travail ?
    Au niveau écriture, ils sont nombreux. Je peux cependant en citer quelques-uns qui m'ont vraiment influencé. Ray Bradbury tout d'abord et la majorité de ses livres. Philip K. Dick et ses univers dérangeants. David Gemmell, je ne peux pas ne pas le nommer. Il est vraiment la pierre angulaire de mon écriture. J'aime son style percutant, qui va à l'essentiel, ses univers vastes qu'il savait rendre si familiers. En auteurs français j'aime beaucoup Pierre Grimbert et Tristan Lhomme. Pour finir, citons Camus, Malraux et Styron.
    Niveau dessin, Tome et Janry ! La Vallée des Bannis est en tête dans mon classement des meilleurs albums de tous les temps. J'aime vraiment la période qu'ils ont consacrée aux aventures de Spirou. D'ailleurs mon style vient d'eux. Après, ils sont légion, je ne peux pas citer tous ceux qui me plaisent. Je suis assez curieux et j'aime regarder beaucoup de choses. S'il faut en citer un dernier : Taniguchi.
        
    As-tu une anecdote à nous raconter sur ton parcours artistique ?
    Quand j'étais au lycée, en première, j'avais commencé un roman de science-fiction se déroulant sur Mars. Je passais mon temps à le travailler, au lieu de bosser les mathématiques par exemple. Ma prof un jour me lance un peu par provocation : « Et tu fais quoi au lieu de faire des maths ? » Bien sûr j'ai répondu : « J'écris un livre ». Elle n'a rien répondu à cela. Je me souviens de son regard et de son sourire à cet instant. J'ai aimé son respect. Alors j'ai bossé les maths et j'ai délaissé un peu le roman.
    Il y a peu, elle a appris que j'avais publié mon premier roman. Nous avons échangé des mails et nous avons parlé de cette anecdote. Elle a alors eu ces mots : « je constate avec joie que tu as choisi ton petit chemin de traverse dessiné par le « j'écris un livre » plutôt que de continuer sur les grands rails des « il faut faire des maths », comme le disait Jacques Lacan "il s'agit de ne pas céder sur son désir "c'est ce que tu as fait. » Ces mots me touchent beaucoup.
     
    Quels sont tes projets ?
    Pour l'écriture, avec l'éditeur nous sommes partis pour une série de livres dans le même univers que celui de Marl. On va découvrir divers aspects des Territoires, diverses cultures, plus en détail. Je compte aussi mener à bien le challenge d'écriture entamé auprès de l'éditeur factice Les Deux Zeppelins. Il va normalement se terminer en juillet 2015.
    Niveau dessin, je viens de terminer les planches de mon webcomics, Les Aventuriers de l'Étrange. Je vais essayer de proposer cette œuvre pour publication à l'association Chacalprod. Du coup, je vais certainement me pencher sur une nouvelle histoire, je ne sais pas encore laquelle.
     
    Pour conclure, qu'as-tu envie de nous dire ?
    Que l'écriture est un bien précieux. Qu'il faut lire, encore et encore et ne pas hésiter à écrire, à croire en ses rêves et ne pas se décourager. Je suis aussi très content d'être dans ce numéro. Pour moi, depuis que je connais votre revue, vous êtes une référence. J'aime la qualité de vos textes, et surtout votre sérieux. Merci à vous et que votre chemin soit des plus merveilleux !
     

  • Cette interview de Léa Silva a été réalisée dans le cadre de la parution de sa nouvelle Inua-b dans le webzine Mots & Légendes 9.

     

    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Ma propension à parler de moi est inversement proportionnelle à celle d’écrire des histoires. Un petit mot quand même ? Mettons un petit chiffre… 254, c’est la somme de ma taille, de mon poids et de mon âge.

    Comment t’est venu le goût de l’écriture, à quel âge ?
    J’ai connu des périodes plus ou moins intenses d’écriture depuis mes sept ans, avec un goût très prononcé pour le court, d’abord poésie puis nouvelles.

    Comment abordes-tu la création d’un texte ? Comment te vient l’inspiration ?
    Je peux avoir une partie du scénario, la première phrase. En fait, c’est très variable d’un texte à l’autre. Mais j’ai beaucoup de chance, je parviens à forcer mon inspiration sur de courtes distances.

    Peux-tu nous parler du processus d’écriture de la nouvelle Inua-b ? Ce qu’elle représente pour toi ?
    C’est une nouvelle qui était très expérimentale par rapport à mon travail habituel, à la fois du fait des multiples narrateurs et de la longueur du texte. Et, pour moi qui n’ai pas d’imagination visuelle, cette nouvelle est aussi particulière parce que j’ai réussi à voir Inua-b. Du coup, j’ai d’ailleurs écrit une nouvelle non publiée qui se situe dans le même genre de monde.

    Quel est ton endroit favori pour écrire ? As-tu des rituels ?
    Mon endroit favori ? Mon lit, avec un cahier à lignes et un stylo qui écrit vite. Hélas, ce n’est pas toujours très confortable pour les articulations. Du coup je tape souvent directement sur ordinateur. En général, j’écris dans le silence (plus ou moins complet en fonction de l’environnement).

    As-tu un texte dont tu es particulièrement fière et que tu voudrais nous faire découvrir ?
    Fière, c’est un bien grand mot… Admettons. Je suis fière de certains textes pour lesquels je dois forer au fond de mes tripes. Fille ou garçon, que j’ai posté sur mon blog, fait partie de ceux-là. Le texte se trouve ici.

    Quels sont tes auteurs favoris ? Influencent-ils tes écrits ?
    Il y a en a beaucoup trop pour que je choisisse. Le dernier en date ? Marguerite Yourcenar et ses Mémoires d’Hadrien. C’est d’une retenue et d’une clairvoyance admirables ! Mais je ne pense pas que Marguerite Yourcenar influence un jour mon écriture (je n’ai pas dit que je n’aimerais pas). En SFFF, mon dernier coup de cœur a été pour la série Les foulards rouges de Cécile Duquenne. Un vrai voyage ! J’attends la suite avec impatience.

    Quels sont tes projets ?
    Aucun, en fait. J’ai décidé, pour voir, de ne plus écrire pendant quelques mois. Quand cette période fixée sera finie, la route s’ouvrira devant moi et je ne sais pas encore vers quoi je me dirigerai.
     
    Est-ce que tu possèdes une page perso où l’on peut suivre ton actualité ?
    Celle de mon blog, notée plus haut. Et une page FB qu’on peut trouver facilement.

    Pour conclure, as-tu un dernier mot à ajouter ?
    Merci à Roxane Dambre qui avait bêta-lu ce texte et qui a cru en lui avec un indéfectible enthousiasme.
    Merci aussi à l’équipe de « Mots et Légendes » pour son profession­nalisme !

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